Conseils pour zazen

- . N’espérez rien. Prenez simplement un peu de temps et voyez ce qui arrive. Traitez tout ceci  comme nouvelle expérience. Prenez simplement une part active dans l'intérêt à y apporter. Mais ne vous laissez pas distraire par votre attente de manifestations particulières. Pour cette raison, ne soyez pas impatient de quelque résultat que ce soit. Laissez za zen se dérouler à son propre rythme et selon sa propre inclinaison. Laissez la posture vous enseigner ce qu’elle veut que vous appreniez.

- . Ne forcez pas. Ne forcez rien. Ne faites pas d’efforts exagérés. la méditation n’est pas agressive. Il n’y a pas de combat à mener. Que votre effort soit simplement détendu et constant. Le dos est droit.

- . Ne vous précipitez pas : il n’y a pas d’urgence, prenez votre temps. Installez-vous sur le zafu et restez assis, comme si vous disposiez de toute l'éternité. Tout ce qui a réellement de la valeur nécessite du temps pour être développé. Patience. Patience. Patience …

- . Ne vous attachez à rien et ne rejetez rien. Laissez venir ce qui vient et accommodez-vous-en, quoi que ce soit. Si de bonnes images mentales apparaissent, c’est bien. Si de mauvaises images apparaissent, c’est bien aussi. Considérez le tout comme égal et soyez à l’aise avec ce qui arrive, quoi que ce soit. Ne luttez pas avec ce que vous expérimentez. Observez simplement avec attention.

- . Lâchez prise : apprenez à flotter avec tous les changements qui se produisent. Assouplissez-vous et détendez-vous.

- . Acceptez tout ce qui apparaît. Acceptez vos émotions, y compris celles qui vous dérangent. Acceptez vos expériences, même celles que vous détestez. Ne vous blâmez pas pour avoir des défauts humains et des faiblesses. Apprenez à voir tout cela comme étant parfaitement naturel et compréhensible. En définitive, il s'agit de vous. Exercez une acceptation désintéressée à tout ce qui traverse votre champ de conscience à tout ce dont vous faites l’expérience, ici et maintenant, les images, les sons, les sensations, ...

- . Soyez doux avec vous-même. Soyez bon pour vous. Vous pouvez être globalement "imparfait", vous êtes tout ce que vous avez pour travailler. Et le "processus" pour devenir qui vous serez commence d’abord par la totale acceptation de qui vous êtes.

- . Examinez-vous. Questionnez tout. Ne prenez rien pour argent comptant. Ne croyez pas telle parole  parce qu'elle paraît sage et juste ou parce qu’un grand homme l’a dit. Voyez par vous-même ; "soyez votre propre flambeau", "ne placez aucune tête au-dessus de la vôtre" ! Cela ne signifie pas que vous deviez être impudent, cynique ou irrévérencieux. Cela veut dire que vous devez être pragmatique. Soumettez toutes les propositions au test réel de votre propre expérience et laissez le résultat vous guider vers la réalité. La méditation de la vision intérieure se développe à partir d’un besoin intérieur de s’éveiller à ce qui est réel et d’obtenir une vision libératrice dans la structure véritable de l’existence. La pratique entière dépend de ce désir d’être éveillé à la vérité. Sans lui la pratique est superficielle.

- . Regardez toutes les difficultés comme des défis : considérez ce qui paraît négatif comme un moyen d’apprendre et de grandir. Ne fuyez pas, ne vous condamnez pas, n’enterrez pas non plus votre fardeau dans une vaine solitude. Vous avez un problème ? Très bien, c’est du grain en plus pour le moulin. Réjouissez-vous, plongez et observez !

- . Ne ressassez pas. Vous n’avez pas besoin de tout calculer. La pensée discursive ne vous sortira pas du piège. Dans la méditation, le mental est purifié naturellement par l’attention, par l’attention pure, sans mots, sans rien. Les cogitations habituelles ne sont pas nécessaires pour éliminer ce qui vous tiens enchaîné. Seule, une claire perception non conceptuelle de ce sont les pensées et la manière dont elles fonctionnent est requise . Cela, croyez-moi, est suffisant pour les dissoudre ! Concepts et raisonnements sont simplement des entraves sur le chemin. Ne pensez pas.

- . Ne vous attardez pas sur les différences : des différences existent entre les êtres, mais s’y attarder est dangereux. A moins d’être maniée avec délicatesse, cette attitude mène directement à l'égotisme. La pensée humaine ordinaire est pleine de cupidité, de jalousie , de peur et d’orgueil. Nous comparons absolument tout, nos succès, nos accomplissements, notre richesse, nos possessions, notre intelligence , notre bonheur … et cela nous mène invariablement au même résultat : isolement, barrières entre tous les êtres sensibles et amertume.

Si vous agissez vous arrivez à le faire.

Si vous ne faîtes rien, vous n’y arrivez pas.

Si vous dites que vous n’arrivez pas à faire ce qui est à faire,

Cela signifie que vous n’êtes pas disposé à le faire.

 

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