Hommage à Michel Bovay
- Par sunyatazenconseil
- Le 22/04/2011
- Dans Anniversaire(s)
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A tous ceux et celles qui pratiquent le zen et les amis de
Meiho - Missen
Michel Bovay
Après une très longue maladie, bien des hauts et des bas, des moments
d'espoir suivis d'états de très grande fatigue et de douleurs, Michel
s'est endormi pour toujours un soir de printemps, le 22 avril 2009 à
21.30 heures avec un soupir de soulagement et un sourire paisible sur
les lèvres.
Il s'est encore permis de nombreuses petites farces et s'est notamment
fait un malin plaisir de jouer un tour à l'un de ses anciens disciples,
le1er avril.
Il a profité en toute conscience des derniers jours de sa vie dans le
petit jardin de l'hospice, au soleil de printemps. Il a dit au revoir en
termes clairs et soigneusement préparés avant que la dose de médicaments
n'a dû être augmentée au point de rendre toute communication impossible.
A l'hospice, il a goûté les soins et l'accompagnement pleins d'empathie
et d'humour. Pour lui, c'est un lieu où l'on peut réaliser le véritable
esprit du bodhisattva.
Ce qui va nous manquer sans Michel ne se laisse pas communiquer, sinon
peut-être à la manière de Gion, son compagnon de la première heure: "Les
mots ne sauraient exprimer ce que je ressens -- le silence non plus."
Mais il existe une langue au-delà, que tous comprennent.
Il va beaucoup, beaucoup nous manquer, à tous. Michel a suivi son Maître
et enseignant Taisen Deshimaru, sans jamais penser à lui-même.
Mushotoku, sans but, mushin, sans rien. Nous allons continuer à
pratiquer cet enseignement dans le sens et l'esprit de Michel et
souhaitons également à tous une pratique commune forte.
Cela a duré quelque temps jusqu'à ce que notre message vous parvienne à
tous. Mais il y a beaucoup à faire et l'enseignement de Michel est de ne
rien précipiter, en particulier dans les moments difficiles et de régler
les affaires avec soin et précision.
Souvent il a parlé de zanshin, de la concentration, de l'esprit qui
demeure, marcher jusqu'au bout -- puis avancer encore d'un pas.
L'une de ses dernières phrases, qu'il a répétée plusieurs fois: ne vous
prenez pas la tête, faites ce qui vous procure une joie profonde, mais
agissez toujours avec sagesse.
Dans le dharma
Au nom du temple Muijo--ji (Dojo zen de Zurich)
Monika Leibundgut
Claudio Maranta
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