Premier voeu du bodhisattva
- Par sunyatazenconseil
- Le 12/05/2011
- Dans Des hommes et des dieux
- 0 commentaire
Parce que tel est mon voeu.
J'assume le fardeau de toutes les souffrances.
J'y suis fermement résolu,
Je l'endurerai.
Je ne m'y déroberai pas
Ni ne m'enfuirai.
Je ne tremble pas,
Je ne frémis pas d'épouvante,
Je ne recule, ni ne me décourage.
Parce que tel est mon voeu.
...
Je dois à tout prix
Porter le fardeau des Êtres ;
En cela, je n'obéis pas à mes inclinations,
Mais j'ai fait le voeu
De les sauver tous.
Par moi,
Tous les Êtres doivent être parfaitement libérés.
Par moi,
Le monde entier doit être sauvé.
Il me faut délivrer tous les Êtres
De la jungle des naissances,
De le jungle de la vieillesse,
De la jungle de la maladie,
Du trépas et des renaissances,
De la jungle de toutes les détresses,
De tous les malheurs.
Du devenir tout entier.
De la jungle impénétrable des méprises,
Des productions conditionnées,
Et de l'ignorance.
Parce que tel est mon voeu.
J'ai pris la résolution de demeurer
D'innombrables périodes
Dans chaque destinée douloureuse.
Ainsi,
Aiderai-je tous les Êtres
En quelque destinée
Où ils puissent se trouver,
Dans quelque monde que ce soit.
Car mieux vaut que j'éprouve seul
Les douleurs.
Parce que tel est mon voeu.
Dans “Le mythe de Sisyphe”, Albert CAMUS écrit :
"Sisyphe enseigne la fidélité supérieure qui nie les dieux et soulève les rochers. Lui aussi juge que tout est bien …
La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir le coeur d'un homme."
Ajouter un commentaire