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Cinquième "commandement" EGyoJi
- Par sunyatazenconseil
- Le 29/04/2018
- Dans ZEN
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Pratiquez les 3 "esprits".
Le premier ; l’esprit vaste DAI SHIN est comparable à l’océan. Il reçoit toutes les eaux, même la plus sale, la plus polluée d'entre-elles. Il n’en rejette aucune. L’esprit vaste est celui du non-ego, du non-attachement. Dès lors qu’un ego précis n’est plus exacerbé, un « moi » qui aime telle chose et qui déteste telle autre, nous pouvons faire l’expérience de l’harmonie avec chaque chose, chaque être qui se présente à nous, chaque évènement assi douloureux soit-il … Bien sûr c'est difficile.
Mais l’esprit vaste n’est pas dérangé par les circonstances ;
« Ne vous laissez pas emporter par les saveurs de l’été, n’ayez pas le cœur lourd quand vient l’hiver ». A écrit Maître Dôgen.
Sinon nos sentiments font sans cesse le yo-yo ! L’esprit vaste est immuable. Immuable comme une montagne, immuable comme notre posture de za zen.
C’est l’immensité et la tolérance ...
Lorsque l’esprit n’est plus encombré par les illusions du « je » (jeu), par les catégories et les conditionnements. Lorsque nous cessons de vouloir « tirer profit ». Alors peut apparaître KI SHIN ; l’esprit joyeux. La Joie Profonde qui émerge d’un corps et d’un esprit réellement unifiés.
Unité à « l’intérieur » de nous-mêmes et unité à « l’extérieur ». Pas une joie fébrile inconstante et puérile mais une plénitude d’être résultant de l’harmonie vécue en s’accordant aux « événements » … Cette joie, c’est la réalisation de notre nature profonde, notre nature de Bouddha, vide de toute illusion.
C’est l’odeur d’un soir d'été après la pluie, le chant d'un oiseau, le mouvement du vent dans les bambous, un sourire, un geste, un regard … C’est une joie en mouvement qui pénètre véritablement chaque chose. Lorsque vie et mort, bonheur et malheur se confondent, lorsque les contraires ne s’opposent plus et sont intimement perçus – et acceptés – alors la joie apparaît et se diffuse en nous et autour de nous.
Mais ni l’esprit vaste, ni l’esprit joyeux ne peuvent exister sans KO SHIN ; l’esprit aimant, l’esprit de la « Grand-Mère », l’esprit de butsu dô … La bienveillance, la compassion.
Par la méditation il ne s’agit, ni de devenir comme une pierre, ni de ressembler à un « imbécile heureux », mais de réaliser pleinement notre relation d’interdépendance et d’interaction avec le monde.
Nous existons parce que chaque chose existe. Même la plus insignifiante parcelle de ce monde est nécessaire à notre existence.
Chaque geste de bienveillance est partagé par tout l’univers et chacun de nous y a sa place.
Rappel : Premier "commandement"