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  • La danse du monde_Dance of the world

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    Le BOUDDHISME nous enseigne que notre premier "constituant" (skanda) s'appelle la forme ; A chaque instant de notre vie, il y a un « moi », « toi » (l’autre), ou un « ça » (chose, évènement …). 

    Toujours.

    Nos sens en interprétant le monde le classe en « moi » qui suis ici et « ça » qui est là-bas. « Moi », mon « corps/esprit », ici, et « ça », le ciel dehors, la rumeur de la ville en contrebas, la forêt, là-bas … Voilà comment fonctionnent nos cinq sens : ils séparent le monde en ce qu’ils ressentent d’une part et le « moi » qui ressent d’autre part.

     

    5c6b2e983c6bcf69fe92b096c2824374Mais on ne divise pas seulement ce qui est « intérieur » et ce qui est « extérieur ». Certaines parties de « moi » sont parfois vécues comme « ça ». Vous suivez ?   ;o)))  Exemple : Lorsque l’esprit se sent « moi »,il ressent le corps ou les  émotions comme « ça » .

    Cette division du monde est ainsi un aspect fondamental de toute expérience humaine. C’est le premier des skanda et certainement le plus difficile à admettre tant il fait « partie » de « nous » et qu’il nous paraît aller de soi.

     

    Les quatre autres skanda découlent naturellement du premier. Le sentiment est le second agrégat ; Sentiment de « moi » par rapport à « ça » ; J’aime, je déteste ou je m’en fiche … Que « ça » soit l’amour de ma vie, un bruit provenant du dehors, une couleur, une odeur ou même mon propre corps.

    Nous éprouvons un sentiment pour absolument tout !

    Nous ressentons le plus infime aspect du monde, à tout moment et nous le rangeons dans le tiroir « aimé », « détesté », « indifférent » …

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    8b82d5363c9e3538a27d31adc5ed0db2Tout ceci est très rapide et très profondément ancré en chacun de nous, au-delà de la conscience et des mots. Remarquez que nous ne sommes pas obligés d’associer un sentiment à chaque stimuli de notre expérience. Nous pouvons aussi sentir les choses comme elles sont.

    Je peux sentir  la pluie sur mon visage sans lui préférer la douceur du soleil couchant. Je peux être disponible à la qualité de telle ou telle personne sans être obligé de l’aimer ou de la détester. En étant simplement sensible à sa qualité d’être justement. Mais ce n’est pas notre habitude, bien au contraire. Il semblerait que nous soyons bien plus sensibles à nos préférences qu’à la simple qualité des choses.

     

    Le troisième agrégat de notre « brique » de base nous l’appellerons ici, impulsion ; Nous avons devant chaque élément du monde, une réaction impulsive (compulsive ?) qui dépend évidemment du sentiment que l’on y associe. Ce que nous aimons, nous voulons le saisir, le retenir ou bien le reproduire à l’infini, ce que nous N’aimons pas, nous voulons nous en débarrasser, l’ignorer. 

     

    Là aussi à l’infini.

     

     

    Untitled by hamma ben rebahLe quatrième skanda (agrégat), c’est la conceptualisation dont nous revêtons chaque phénomène. Nous sommes continuellement en train d’interpréter, de juger, de jauger, de peser, de mesurer, etc ... tous ce qui se présente à nous. Nos perceptions sont  alors les réponses conditionnées dues à des des critères psychologiques, philosophiques, sociaux, moraux, héréditaires, etc … très complexes qui sont le tissu même de notre personnalité d’humain.

     

    Dernier agrégat, la conscience qui entretient le courant ininterrompu des pensées et des perceptions de toutes sortes. A cause de ce flot de pensées qui fédère tous les skanda, nous ne remarquons pas le processus de la perception dans la vie quotidienne. Nous ne percevons ni début, ni fin, ni ce qui entre, ni ce qui sort mais au contraire le courant des pensées produit un sentiment de cohésion et de continuité.

                  

    Dans ce monde là, il y a peu d’ouverture et de fraîcheur et il est difficile (un jour) de ne pas sombrer.

     

    Emotions et interprétations colorent ainsi notre univers cela peut paraître une évidence, surtout depuis que les scientifiques rejoignent de plus en plus les sages bouddhistes du passé. Cependant, nous agissons quand même tous comme si nous vivions directement dans un monde réel.

     

    Or il n’en est rien ...

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                     Le monde que tu vois est le monde que tu es.

    Divin,

    Si tu vois le divin,

    Poussière

    Si tu vois la poussière ...

     

    Livre sacré de l’Inde

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