Mère et Aurobindo - attitude juste
- Par sunyatazenconseil
- Le 09/04/2014
- Dans INDE § CEYLAN
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"Si chacun de vous faisait tout son possible, alors il y aurait une vraie collaboration et le résultat serait beaucoup plus rapide. J'ai vu d'innombrables exemples du pouvoir de l'attitude juste. J'ai vu des foules sauvées de la catastrophe par une seule personne qui gardait l'attitude juste. Mais cette attitude juste ne doit pas rester quelque part très haut tandis que le reste du corps est abandonné à ses réactions habituelles. Si vous restez comme cela dans les hauteurs en disant : "Que la volonté de Dieu soit faite", vous risquez de vous faire tuer quand même, car votre corps tout tremblant de peur n'est peut-être pas divin du tout. Il faut pouvoir garder la conscience vraie jusque dans le corps lui-même et ne pas avoir la moindre peur, il faut être rempli de la paix divine. Alors, vraiment, il n'y a pas de danger. Non seulement vous pouvez parer les attaques des hommes, mais vous pouvez aussi agir sur les bêtes et même sur les éléments.
Je peux vous donner un petit exemple. Vous vous souvenez de la nuit du grand cyclone, lorsqu'il y avait ce bruit épouvantable et ces cataractes de pluie partout sur la ville. J'ai pensé que je devrais aller dans la chambre de Sri Aurobindo pour l'aider à fermer ses fenêtres. J'entrouvris sa porte et le trouvai tranquillement assis à son bureau, en train d'écrire. Il y avait dans cette chambre une paix si solide que personne n'aurait imaginé qu'un cyclone faisait rage dehors. Les fenêtres étaient grandes ouvertes, pas une goutte de pluie n'entrait."
(in Entretiens 1930-31, aphorismes et paradoxes, Sri Aurobindo Ashram, Pondichéry, 1972)
"Celle qui, pour des millions de disciples, allait devenir « la Mère » est née, française, à Paris, le 21 février 1878. Elle se nomme Blanche Rachel Mirra Alfassa, son père est le propriétaire de la Banque Ottomane, qui coulera dans le scandale de Panama. Dans son enfance, Blanche passe brutalement de l'opulence à la misère. Attirée par les arts et les lettres, elle apprend très jeune la peinture, fréquente les Impressionistes et Rodin, et, bien que de parents athées, s'intéresse à la spiritualité qui, en ce temps, se manifeste souvent sous la forme du spiritisme et de l'occultisme. Cette recherche la conduira en Algérie auprès d'un curieux « maître ». Mariée, elle part avec son époux pour l'Asie et fait, en 1914, la rencontre qui va décider de son destin : celle de Sri Aurobindo (1872-1950). Penseur d'une envergure exceptionnelle qui fascina bien des occidentaux, tel Romain Rolland, le bengali Aurobindo Ghose fut en enfant prodige qui, à 15 ans, écrivait poèmes ou essais en latin, grec, français ou anglais. Il fut aussi l'un des pionniers du combat nationaliste et le premier, bien avant Gandhi, à réclamer l'indépendance de l'Inde. Pourchassé par les Anglais, il se réfugia dans l'enclave française de Pondichéry pour se consacrer à la méditation yogique et à son oeuvre, philosophique et poétique. C'est là, à Pondichéry, dans son ashram, que Blanche, désormais « la Mère », deviendra, à partir de 1921, sa compagne spirituelle. Désormais, et même si elle rencontre les personnages les plus étonnants, célèbres ou inconnus, la vie aventureuse de Blanche n'est plus que quête de l'esprit – aventure sur un autre plan, mais dont le récit est encore plus fascinant."
"Une immobilité de feu éveille les cellules assoupies,
Une passion de la chair devenue esprit,
Et finalement, merveilleusement, s'accomplit
Le miracle pour lequel notre vie fut faite.
Une flamme dans une blanche coupole silencieuse
Apparaît, les faces de la lumière immortelle,
Les membres radieux qui ne connaissent ni la naissance ni la mort,
La poitrine qui allaite le premier-né du soleil
Les ailes qui battent dans les silences ardents de la Pensée,
Les yeux qui plongent dans l'Espace spirituel.
Les centres cachés de notre force divine
S'ouvrent comme des fleurs dans une atmosphère céleste ;
Le mental s'arrête, saisi par le Rayon suprême,
Et même ce corps éphémère, alors, peut sentir
L'amour idéal et le bonheur sans ombre [...]"
Conscience mère aurobindo inde
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