Femme(s) 2010
- Par sunyatazenconseil
- Le 04/09/2010
- Dans Poésie
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Les femmes étaient sur terre
Pour tout idéaliser ;
L'univers est un mystère
Que commentait leur baiser.
C'est l'Amour qui, pour ceinture,
A l'onde et le firmament,
Et dont toute la nature,
N'est, au fond, que l'ornement.
Tout ce qui brille, offre à l'âme
Son parfum ou sa couleur ;
Si Dieu n'avait fait la femme,
Il n'aurait fait que le malheur.
A quoi bon des étincelles,
Bleus saphirs, sans les yeux doux ?
Les diamants, sans les belles,
Ne sont plus que des cailloux ;
Et, dans les charmilles vertes,
Les roses dorment debout,
Bouches ouvertes
Pour ne plus rien dire du tout.
Toute existence qui charme ou rêve
Tenait des femmes sa clarté ;
La perle blanche, sans Eve,
Sans elle, fière beauté,
Ressemblant, tout enlaidie,
A mon amour qui toujours fuit,
N'est plus que la maladie
D'un fou dans la nuit ...
Victor Hugo (revisité)
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