Bonnos (illusions)
- Par sunyatazenconseil
- Le 07/04/2016
- Dans ZEN
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KUSEN de Maître Taisen DESHIMARU
Chaque temple au Japon, possède une grande cloche résonnant longuement avec de profondes vibrations. Régulièrement pendant zazen, un moine, avec un lourd battant de bois fait résonner la choche à intervalles réguliers, se prosternant (sanpaï) durant la vibration du son ... La cloche doit résonner 108 fois pendant le zazen du matin.
Quel en est le sens ?
...
Chaque coup symbolise un des bonnos, une graine passion devant disparaître. Ces graines sont déposées dans votre conscience originelle, dans le réceptacle de l'Alaya (en terme physiologique nous pourrions dire le cerveau).
Aun nombre de 782, simplifiées en 108, ces graines sont déposées dans le réceptacle de la conscience alaya. Le moine frappe donc 108 fois cette cloche qui est située à l'extérieur du dojo. Et ainsi pendant le zazen, les disciples peuvent faire décroître leurs bonnos un à un ... Les disciples entendent le son de cette cloche, mais il est inutile de se dire : "Je dois couper ce bonno, puis le second, puis le troisième, ..."
Actuellement peu de personnes du nom de ces 108 bonnos. Naturellement, automatiquement, inconsciemment, par la résonnance profonde de cette cloche, les bonnos disparaissent.
Il n'est pas nécessaire de les compter !
A la fin du zazen, les drums ou taïko rappellent que nous devons tout couper et suivre la conscience cosmique.
S I L E N C E
BONNO MUJIN SEIGANDAN ... Si nombreuses que soient les passions, je fais voeu de les vaincre toutes.
Nous répétons cette phrase tous les matins, les bonnos sont sans limite. Le chapelet du moine bouddhiste comporte 108 grains, symbole de ces 108 bonnos.
Chaque grain est une racine de nos passions, et après zazen le moine égraine son chapelet pour épuiser ses bonnos. Une fois ces grains épuisés, l'esprit devient alors : KU (sunyata).
bouddhisme deshimaru japon zazen Conscience
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