Eclosion printanière

Retourner à l’origine de toute chose. Se connaître intimement, profondément, comprendre son esprit, retrouver sa véritable nature … Là, réside l’essence de toutes les religions et de toutes les philosophies ; La source de la Sagesse, l’eau pure qui jaillit de la pratique régulière de zazen.

Plus nous approchons cet Esprit Originel, plus nous irradions de lumière, plus nous nous en éloignons et plus nous devenons la proie de nos angoisses et de nos peurs …

Si nous ouvrons les mains, nous pouvons recevoir toute chose ;

Si nous sommes « vides », nous pouvons contenir tout l’univers.

Serrez les poings et seulement une poignée de sable vous conserverez, ouvrez la main (le cœur) et tout le sable du désert passera entre vos doigts.

Vide est la condition de l’esprit qui ne s’attache à rien et vit pleinement l’instant présent. Pratique essentielle, expérience merveilleuse, zazen transcende l’espace et le temps. Redécouverte il a plus de 2500 ans par le prince Siddharta, l’assise silencieuse et immobile s’est transmise de personne à personne à travers l’histoire et les continents.

D’Inde en Chine avec Bodhidharma au VI ième siècle, de Chine au Japon avec Dôgen au XIII ième siècle, du Japon en France et en Europe avec Taisen Deshimaru à notre époque.

La Grande Assise, zazen constitue l’ultime secret du bouddhisme zen.

Par l’expérience concrète de la non-dualité, au-delà de la pensée et de la non-pensée, au-delà des phénomènes, ici et maintenant, nous pouvons toucher l’Esprit Infini … Voir notre vrai visage.

Suivant les paroles d’un maître fameux :

« Si quelqu’un vous demande

Ce qu’est le vrai bouddhisme.

Il n’est pas nécessaire que vous ouvriez la bouche

Pour l’expliquer.

S’il vous plaît, exposez tous les aspects

De votre posture de zazen.

Alors,

Le vent du printemps soufflera

Et fera éclore

La merveilleuse fleur du prunier. »