It is Not the End ...

Flowers

Un maître se promenait par une belle fin de journée d'automne. A son retour, un de ses disciples lui demanda ;


- Maître, où êtes-vous aller vous promener ?
- Dans la prairie, répondit le maître.
- Mais quel chemin avez-vous pris ? Qu’avez-vous vu ?


Le maître lui répondit ;


- J’ai suivi l’odeur des fleurs et j’ai flâné selon les sentiers. Il faut se laisser guider par le dharma du Bouddha, faire confiance aux herbes et aux fleurs qui poussent sans but, sans égoïsme, naturellement, inconsciemment.

Maintenant, écoute attentivement

Le mouvement de la pensée est le temps

Apprends à observer la pensée

Et le temps devient ce qu'il est

Maya.

Créé par la pensée,

Divisé par la pensée.

Quand le Soi supérieur observe,

Il y a pas de mouvement,

Pas de temps.

Il y a l'éternel maintenant

Où le substrat de l'être existe

Le lieu du "Rien-du-Tout".  

Buddha face print by william meemken

Usa english Now listen carefully

The movement of thought is time

Learn to observe thought

And time becomes what it is

Maya

Created by thought,

Divided by thought

When the higher Self observes,

There is no movement,

No time

There is the eternal now

Where the ground of being exists.

The place of "No-Thing"

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10443215 10155296673035646 2933657842866404129 oL’existence humaine est un mouvement évoluant dans la relation et l’attachement. Ainsi nous avons foyer, famille et travail, mais n’en faites pas le lieu de votre perdition nous dit le Bouddha, n’ayez ni refuge à l’extérieur, ni refuge à l’intérieur. La méditation -zazen- est un mouvement de l’inconnu vers l’inconnu. Ce n’est pas vous qui êtes assis là dans ce dojo mais le mouvement, rien que le mouvement.

[Peut-être ne comprenez-vous pas bien ce qui est dit là. Ne cherchez pas -pour l’instant du moins à analyser- ce n’est pas de la manipulation … Restez juste dans le silence de votre posture, le dos droit, les épaules relâchées  …].

Dans ce mouvement vous êtes trop insignifiant ou trop grand pour cet écoulement que rien ne précède et rien ne suit. C’est un espace, une énergie que le mental, confus et incertain a grande peine à appréhender.

Méditer, méditer vraiment, c’est mourir au connu.

Il nous faut puiser à la Source du Silence pour enfin ECOUTER et VOIR. Ce Silence n’est pas là-bas, ailleurs, quelque part … Il est juste en deçà de la zone où évolue la société mondaine et affairée. Il est à là où n’est point le « bruit », là où l’innocence se révèle.

Seule l’innocence est sincère. L’innocent ignore la souffrance même s’il a vécu dix mille expériences douloureuses. Ce ne sont pas les expériences qui corrompent l’esprit, ce sont les traces qu’elles laissent. Les résidus, les cicatrices, les souvenirs. Ces derniers s’entassent, s’accumulent, s’entrechoquent … C’est alors que débute la souffrance.

La souffrance c’est le temps.

Le temps de peut cohabiter avec l’innocence qui est notre nature profonde, véritable. Seul un esprit clair, disponible, pas encombré peut être innocent. Sans innocence nous ne voyons ni la brise qui joue dans le feuillage, ni l’eau irisée de soleil …           

Sans innocence point de beauté ni d’amour.

Il est une beauté, qui existe bien au-delà du regard embué de toutes nos idées accumulatrices  et comparatives. Cette beauté n’est ni dans les livres, ni dans aucun temple ou église, ni même au sein de la nature. Elle est au-delà de la pensée, en deçà des limites du temps.

Nous pouvons la rencontrer en zazen … Ou pas !

La pensée et l’innocence elles ne peuvent jamais se rencontrer, ce sont deux « mouvements » différents, l’un détruit l’autre.

Mais je vous laisse découvrir  tout ceci par vous-même. Profondément expirez et demeurez encore un peu dans le silence de votre posture …

Silence

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