S u n y a t a
- Par sunyatazenconseil
- Le 12/12/2013
- Dans ZEN
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Permettre à la respiration de s’écouler dans tout le corps doucement, profondément, ne pas voir là une quelconque technique à acquérir mais bien un laisser-aller, un laisser-faire, un laisser-respirer qui est en définitive complètement naturel. Dans la vie éveillée, il n’y a rien à forcer, rien à espérer, rien à obtenir ...
Demeurer libre par rapport à toute idée de devenir ou de réalisation. Durant l’expiration, l’énergie vitale, le ki pénètre le corps tout entier, chasse les tensions, rétablissant l’équilibre, le retour au point zéro ; à ku, sunyata, le vide.
Maître Dôgen nous dit :
« Vivre maintenant est la nature fondamentale de l’instant présent, et la nature fondamentale du moment présent est de vivre maintenant. Cela signifie que le moment présent et la nature fondamentale de l’être humain sont une seule et même réalité. »
L'instant présent et l'être humain, l'être-temps sont une seule et même réalité. L’univers est tout entier contenu vibrant et vivant dans la nature sans noumène de ce minuscule moment. Voilà l’Esprit !
Voilà pourquoi le Cosmos n’est ni grand, ni petit, ni court, ni long, ni merveilleux, ni sordide, … Notre comportement, notre zazen doivent manifester cette compréhension là, cela vaut aussi quand on marche - et pas seulement en kin-hin - quand on fait sa toilette, lorsqu’on se brosse les dents - pour chaque acte de notre vie. Voilà la Voie du Bouddha ! B U T S U D O .
Ce n’est pas une question de volonté, de technique, ou l'apanage d'une quelconque "église", certes cela demande un certain effort, une ténacité redoutable, une foi inébranlable, surtout si le voile de nos conditionnements est lourd du passé et épais d’ignorance, car il nous faut juste accepter le moment présent complètement, le prendre en charge complètement. Suivre.
C’est parfois si difficile de simplement suivre.
Suivre le courant, ne plus agiter l’eau de l’esprit par des remous sans fin afin que l’on fasse attention à nous, afin que l’on nous remarque, afin que l’on nous aime et qu'on vienne nous sauver de l'inéluctable noyade. Suivre et laisser juste à la surface, un léger clapotis, la brise de la confiance tranquille nous réchauffer à l'image de ces macaques japonais dans leurs sources chaudes ... Sans peur, sans rien.
Juste suivre, se laisser porter, transporter s'abandonner comme l’enfant s’abandonne dans les bras de sa mère.
Pour la nouvelle année qui se profile à l'horizon ; Essayons simplement cela !
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