Voeu

Premier voeu ;

Aussi nombreux que soient les êtres je fais vœu de les sauver tous.

A la fin de certaines séances de zazen, nous entonnons les 4 vœux du bodhisattva. Il s’agit là de prononcer des vœux d’intention, d’aspiration. C'est-à-dire que nous dirigeons l’énergie de notre méditation vers un but.

Quel est ce but ?

Ce sont tous les êtres sensibles qui peuplent l’univers. Quelles que soient les formes, quels que soient les mondes. Ce qui caractérise l’être humain c’est d’une part sa conscience si particulière et d’autre part sa « souffrance ». Souffrance qui s’enracine, a dit le Bouddha dans son ignorance fondamentale. Ignorance de sa véritable nature qui participe de son inaptitude au bonheur (dukkha).

Un esprit frappé d’ignorance ne peut qu’engendrer douleur, angoisse et perturbations de toutes sortes, pour lui-même mais également pour son entourage. C’est cette souffrance, par la loi de causalité (karma), que les êtres expérimentent dans la ronde sans fin du samsara.

Gardant à l’esprit la souffrance qu’expérimentent tous les êtres, il s’agit alors de développer une authentique compassion. C’est attitude est un souhait profond. Nous devons être sincère et nous encourager nous-même à nous libérer de notre propre confusion. C’est un gros travail.

Et pour témoigner de ce « boulot» de toute une vie, certains soirs nous libérons par la voix l’énergie contenue dans ces 4 vœux afin d’acquérir la capacité véritable, le parfait éveil et ainsi venir (efficacement) en aide aux autres. Pour que l’éveil s’établisse, il lui faut une cause. Cette cause est l’aspiration à devenir un bodhisattva, l’aspiration à l’esprit d’éveil (bodaishin).

En second vient la mise en oeuvre de l’intention. Nous parlons du "fruit" de l’éveil, il est essentiel de bien comprendre ce "fruit", de bien comprendre ces 4 vœux … Le fruit de l’éveil est notre capacité réelle, manifeste d’accomplir le bien pour autrui.

Gardons donc bien à l’esprit chaque soir, chaque fois que nous entonnons ces 4 vœux leur fondement fertile. Bien au-delà de notre compréhension et tous comme les innombrables Bouddhas du passé et du futur qui se sont engagés ou qui s’engageront soyons convaincus de l’irrésistible puissance de ces 4 voeux, capable d’ouvrir les 84 000 portes avec fracas laissant pénétrer pour la première fois à travers nos pupilles, la lumière de 10 000 soleils.

C’est ainsi.

 

Un Bodhisattva est semblable à la flamme d’une bougie sous un soleil de midi ; La journée personne ne le remarque, le soir quelques uns le devinent, la nuit tous ne voient que "lui".

Joyeux Noël, cierge

A suivre ...

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