Dix ans
- Par sunyatazenconseil
- Le 08/08/2012
- Dans Anniversaire(s)
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Pour arriver à aimer zazen, il faut s’y consacrer complètement, résolument, infiniment. Tant qu’on adopte une quelconque posture tout en gardant une certaine réserve dans son esprit nous ne pouvons être pleinement dans l'expérience authentique.
Pourquoi entretenons-nous encore des doutes ou des hésitations dans nos méditations une fois que nous avons pris l'engagement de la pratiquer ?
C’est parce que notre esprit est encombré d’espoir, d’idées toutes plus farfelues les unes que les autres … Lesquels empêchent la véritable expérience ; Libérez-vous ! Laissez votre esprit entreprendre ce voyage dans le pur, le vaste INCONNU qu’est zazen. Si vous nourrissez un quelconque désir, ou souhaitez être "mieux", "plus", "différents", etc ... ; Immédiatement vous séparez le Ciel de la Terre !
Immédiatement vous goûtez à l'enfer.
Dans ce monde affairé, tout ce qui compte, c’est l’avancement, la jouissance et le profit, tout y est déterminé sous l’angle des gains matériels … ou même spirituels. Dans le zen, au dojo, ici, il n’y a rien à attendre, rien à espérer, rien à gagner. Bien au contraire TOUT est à perdre!
Zazen s’est s’endommager totalement. Rejeter le corps et l’esprit. Entrer dans son cercueil (vivant!). Arriver à l’extrémité de la perche de 100 pieds et grimper encore … Se trouver au bord du précipice, et faire encore un pas !
La méditation n’est pas une voie de facilité, de rapidité, il vous faut être prêts à affronter tout ce qui se présentera à nous. Notre foi fera la différence !
C’est elle qui, en face du découragement, de la difficulté, de l'abandon, nous dictera la juste posture à adopter. Quand vous êtes en attente d’expériences agréables ou gratifiantes et qu’elles ne viennent pas, vous devenez la proie de la déception et de l’abattement, sentiments qui génèrent la fermeture, le rétrécissement d'être …
Voilà pourquoi Bouddha a longuement insisté sur D U K K H A - perpétuelle insatisfaction - encourageant ses disciples à accepter la vie (sa propre vie!) dans tous ses aspects.
Quand nous sommes profondément silencieux, dans l'immobilité des corps, le regard délicatement posé devant soi, l’esprit est vigilant et parfaitement tranquille. Tout mouvement qui se lève dans le champ de la conscience, il le voit, tout ce qui le traverse il le comprend.
Peut être la V é r i t é pleine et entière ne se révélera pas tout de suite, mais tout au moins la pressentirons-nous de manière indélébile. Ce sera comme regarder (pour la première fois) dans le miroir, dans lequel le reflet a l’apparence de l’objet réfléchi, tant leur similitude est grande.
zazen zen bodhisattva rencontre sourire
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