Ombre du Tao

Le moine dit à son ombre :

- Quand je bouge, tu bouges et quand je m’immobilise tu fais de même. Ne trouves-tu pas cela déprimant de n’avoir aucune liberté propre ?

- Bien au contraire, chuchota l’ombre à l’oreille du novice, sans aucun choix à faire, mon esprit est toujours serein. Tout ce que j’ai à faire c’est te suivre. Tu ne peux imaginer qu’elle joie est la mienne.

- Mais comment peux-tu savoir, rétorqua le moine, que mes actions sont toujours justes ? D’où te vient pareille confiance ?

 

 

Ombre dit :

- Que je te fasse confiance ou non, que tes décisions soient bonnes ou non, si tu bouges, je bouge ! Alors à quoi bon me lamenter ? Et tu sembles ignorer, jeune moine, que tu es toi-même assujetti au bon vouloir du Tao …

- Que veux-tu dire, ombre ?

- Quand le Tao bouge, tu bouges, quand il s’arrête, tu t’arrêtes. Ainsi, plus qu’à toi, c’est au Tao lui-même que j’accorde toute mon attention.

tchan

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