Méditation à l'hôpital

  • Rencontre avec un cancérologue singulier

     
    Traiter le cancer, soigner la personne

    Le système de santé actuel a tendance à négliger un aspect important, constate le Dr Christian Boukaram: le bien-être psychosocial des patients. Rencontre avec ce cancérologue singulier pour qui la musique, la méditation et l’autohypnose font partie des soins.

    Posté par La Presse sur mardi 1 mars 2016

  • Dé pression - Robin Williams

     

    Robin williams

    La dépression n'est pas une plaisanterie. C'est une vraie maladie qui ne se voit pas. Aucune somme d'argent ou renommée ne peut la contenir. L'homme le plus drôle sur terre ne pourrait pas simplement penser positif et être guéri.

    Crise
    "Une étude de l'université de Louvain en Belgique suggère que la méditation permettrait de réduire le risque de dépression chez les adolescents en étant pratiquée à l'école.
    Travailler sur l'attention et la concentration permettrait donc, à long terme, de réduire les symptômes de dépression. Plus de 400 étudiants ont participé à l'étude sur une période de 6 mois.
    La proportion d'individus présentant des symptômes dépressifs est passée de 31 % dans le groupe n'ayant pas pratiqué la méditation, à 16 % dans le groupe l'ayant pratiqué.
    La méditation en pleine conscience serait donc un moyen efficace pour lutter contre le stress des exams, mais également pour prévenir des conséquences plus graves en agissant tôt dans la vie.
    Aujourd'hui, la dépression touche près de 2 Français sur 10, sans distinction d'âge, de sexe ou de catégories socio-professionnelle. Sachant que 15 % des personnes souffrant de dépression chronique se suicident, savoir déceler les signes avant-coureurs et encourager la prévention est primordial."

    Source comprendrechoisir.com : pour une école plus zen contre la dépression

    Fb zen 2

    Zen et dépression

     

  • On ira tous à l'hôpital

      "En méditant, j'ai pu accepter de mourir ..."                     

     

     

    Bernard Giraudeau avait lancé sur le site La Maison du cancer  une initiative au thème original: «On ira tous à l’hôpital.» Un site où il parlait, témoignait, répondait, et échangeait.

     

    Extrait interwiew :

     …

     Vous dites que vous vous y attendiez quand le cancer vous est tombé dessus …

     – Oui, je le savais, je m’y attendais. C’était justifié. A un moment, je ne pouvais plus continuer, je voyais bien que j’allais vers quelque chose qui me rapprochait de l’abîme. Cela tenait à mon existence qui avait de moins en moins de sens, une course effrénée qui me maintenait en permanence dans un état d’angoisse, celle qui peut accompagner notre métier d’acteur. J’allais où ? Un manque de sens, de profondeur, de recherche sur l’essentiel … Et donc, le cancer est arrivé et je n’étais pas trop étonné. Mais j’ai repris, après, ce métier, avec une espèce de folie furieuse, et il a fallu que je rechute pour que je me dise : allez, stop. Allons voir dans la vie quelque chose d’autre. A un moment, j’ai eu le sentiment que c’était la mauvaise voie de continuer à vivre normalement, que ce n’était pas tout à fait juste. En tout cas pour moi. Mon corps m’a dit stop. Mais cela n’a pas encore suffi. Après mon opération, je m’étais dit que j’allais tout faire pour changer ma qualité de vie, donner plus de temps aux gens que j’aime. Mais une fois encore, cela n’a pas tenu, j’ai très vite été à nouveau aspiré. Cinq ans plus tard, je recevais le choc d’une deuxième annonce avec des métastases au poumon. J’ai eu une troisième récidive, ils m’ont enlevé notamment des côtes, on m’a mis des plaques. Et là, il fallait que je prenne ma décision, plus faire ce métier, plus continuer à ce rythme … Alors oui, arrêter. Certes je peux lire des textes, je peux écrire. Mon regard sur les autres s’est aussi modifié, adouci.

     

     Ce cancer avait, pour vous, un sens, comme un signal ?

     – Il a toujours un sens. C’est mon avis. Pour un homme adulte, sur le deuxième versant de sa vie, un cancer peut être un message, un questionnement. C’est souvent ce qui se passe.

     

     Et la rechute a un sens ?

     – On fait l’erreur de croire que les choses sont miraculeuses. C’est en nous, ce cancer. S’il n’a pas été, je dirais … compris à la source, rien ne change vraiment. Car ce n’est pas qu’un problème de molécules, celles-ci vont nous faire guérir un temps, vous allez survivre, mais le reste ? C’est un décalage, un terrain défavorable. D’où cela vient-il ? Cela peut être plein de choses. C’est pour cela que je dis qu’il y a une nécessité pour le patient de se prendre en charge, de faire connaissance avec lui-même. Est-ce que l’on veut être aveuglé et rester sous la tutelle des médecins ? Ou est-ce que l’on veut travailler avec eux, avec son ressenti, ses peurs ?

     

     

     Qu’est-ce qui vous aide ?

     – La méditation, la relaxation, et puis mon entourage. Ma femme, mes enfants qui sont très aimants… Vous vous rendez compte qu’il vous reste dans la vie peu de choses, mais elles sont là, importantes. Un peu de bonheur, beaucoup d’amour. C’est tout bête. Et à part ça ? Il faut être heureux avec ce que l’on a. Il faut calmer le jeu, arrêter les colères, ce qui n’est pas simple. Regarder différemment, être plus aimant. Comprendre.

     

     Et accepter d’être malade ?

     – Oui, si vous ne l’acceptez pas, c’est emmerdant. Mais en même temps, c’est l’histoire de chacun, certains refusent et ont guéri.

     

     N’y a-t-il pas un risque de se dire, alors, que le cancer est un peu de la faute du patient ?

     – Non. Il faut voir que la vie menée durant toutes ces années n’a pas été le bon chemin. Ce n’est pas de sa faute, mais on peut commencer à comprendre que l’on est en partie responsable, de façon inconsciente, de ce qui s’est passé. Ce que l’on vit autour de nous est souvent effrayant. On peut avoir le sentiment que l’on est dans un train fou. Et si on ne fait rien, le premier arrêt, c’est l’hôpital. Et le second, c’est le cimetière.

     

     D’où ce projet que vous avez : «On ira tous à l’hôpital» ?

     - C’est une idée de La Maison du cancer qui a été conçue par deux filles, et à l’intérieur de ce projet, j’ai fait une sorte de forum. L’hôpital ? Certains iront tôt, d’autres plus tard. Si on a un environnement plus propice, on peut retarder. Regardez ce que l’on vit autour de nous, le bruit, la pollution, le téléphone qui est comme une laisse, nous n’avons plus le temps de penser à l’autre. On ne doit pas abandonner une certaine connaissance de nos rapports avec la nature pour des acquis technologiques. Sur-vivre dans quelles conditions de vie ?

     

     

     La souffrance ?

     – La souffrance ? On a beaucoup de moyens thérapeutiques, classiques ou pas, pour la contenir. Mais la souffrance, c’est usant, très. Au bout d’un moment, elle ne vous permet … de ne plus rien faire d’autre. Vous vivez en elle. La chose la plus pénible, c’est ça, c’est la fatigue. Parler, manger demande un effort colossal. Ne pas vomir, ne pas maigrir. La fatigue, vous ne pouvez rien faire. Il y a un moment où vous avez envie d’être allongé, au calme, et puis dire au revoir… Mais comment ? A qui ? Comment ?

     

     Qu’est-ce qui vous manque ?

     – Je suis privilégié, il ne me manque rien. J’ai beaucoup de chance, j’ai des gens qui m’aiment et je ne vis pas seul dans une chambre de bonne avec une chimio tous les jours. Il me manque simplement ma connaissance personnelle pour avancer sur un chemin qui serait plus épanouissant. Là, je suis sur un corps, je suis certain qu’il y a une force de l’esprit qui permettrait de retrouver un équilibre. Je n’ai pas de réponse, je dis simplement que je devine, je le sens, que cela me fait du bien de le faire, de méditer, d’aller vers ça, d’aller vers ce point d’équilibre. Ou simplement savoir qu’il y a un point d’équilibre, la note juste.

     

    Gif colombe

     

    ZEN A L'HÔPITAL

    MON FILS SON CANCER

  • Mon fils Son cancer ... Nathalie BROUSSE

    mon-fils-son-cancer-nb.jpgla-tete-dans-les-etoiles-livre.jpg"Le bonheur,

    Après tout ça,

    Est fait de moments simples :

    Un repas tous les quatre,

    Voir les enfants rire, jouer,

    Être ensemble tout simplement ...

    Mais la vie ne reprendra jamais comme avant.

    Ce qui s'est passé sera à jamais inscrit en nous et dans nos coeurs."

    N. B.

    la-tete-dans-les-etoiles-logo.jpgmateo.jpgNous avons créé notre association pour les enfants contre le cancer :"LA TÊTE DANS LES ETOILES" qui a pour but de réaliser plusieurs manifestations : repas, brocantes, soirées, ... afin d'aider financièrement soit la recherche contre le cancer chez l'enfant, soit les infrastructures aidant les enfants et les familles lors de la maladie et des traitements.

    Nous ne pouvions rester là pendant 10 ans, sans rien faire, nous ne sommes pas sortis indemnes de cette épreuve.

    Il faut que nous aidions ceux qui y sont encore et tous ceux qui vont être touchés par cette maladie.

    Nous avons décidé, avec Matéo, de créer cette association pendant la période de rémission afin de participer de quelque manière que ce soit pour ne pas rester impuissant devant cette terrrible maladie et pour apporter tout notre soutien à cette cause.

    Matéo a créé le logo de l'association : la tête car cela correspond au lieu de sa maladie et dans les étoiles pour le rêve ...



  • Zen à l'hôpital

    Pourquoi nos hôpitaux ne se mettent pas à la méditation

    La plupart des médecins qui l'ont tenté le disent : pas facile de faire entrer la méditation à l'hôpital. D'où viennent les blocages ?

    caducee.jpgArticle de Sylvain Michelet

    Une pratique autorisée

    « J'ai proposé d'utiliser la méditation en pleine conscience à l'hôpital. Les services concernés ont refusé » (Stéphanie Hahusseau, psychiatre) ...

    Aucune autorité n'interdit aux médecins et aux psychologues de proposer une thérapie basée sur la pleine conscience. « J'ai même été embauché pour ça ! » déclare Frédéric Rosenfeld, psychiatre à Meyzieu, dans le Rhône et auteur de Méditer, c'est se soigner (Les Arènes, 2007). Depuis un an, cinq sessions ont eu lieu au sein de la clinique psychiatrique privée où il travaille, sans avoir nécessité d'autorisation. De même, dans le secteur public, le psychiatre Christophe André ou la gynécologue Marie-Ange Pratili ont lancé des programmes, respectivement à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, et au Centre René-Huguenin, à Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine ...

    handroses.jpg

  • On ira tous à l'hôpital

     "En méditant, j'ai pu accepter de mourir ..."                     

     

     

     Bernard Giraudeau avait lancé sur le site La Maison du cancer  une initiative au thème original: «On ira tous à l’hôpital.» Un site où il parlait, témoignait, répondait, et échangeait.

     

    Extrait interwiew :

     …

     Vous dites que vous vous y attendiez quand le cancer vous est tombé dessus …

     – Oui, je le savais, je m’y attendais. C’était justifié. A un moment, je ne pouvais plus continuer, je voyais bien que j’allais vers quelque chose qui me rapprochait de l’abîme. Cela tenait à mon existence qui avait de moins en moins de sens, une course effrénée qui me maintenait en permanence dans un état d’angoisse, celle qui peut accompagner notre métier d’acteur. J’allais où ? Un manque de sens, de profondeur, de recherche sur l’essentiel … Et donc, le cancer est arrivé et je n’étais pas trop étonné. Mais j’ai repris, après, ce métier, avec une espèce de folie furieuse, et il a fallu que je rechute pour que je me dise : allez, stop. Allons voir dans la vie quelque chose d’autre. A un moment, j’ai eu le sentiment que c’était la mauvaise voie de continuer à vivre normalement, que ce n’était pas tout à fait juste. En tout cas pour moi. Mon corps m’a dit stop. Mais cela n’a pas encore suffi. Après mon opération, je m’étais dit que j’allais tout faire pour changer ma qualité de vie, donner plus de temps aux gens que j’aime. Mais une fois encore, cela n’a pas tenu, j’ai très vite été à nouveau aspiré. Cinq ans plus tard, je recevais le choc d’une deuxième annonce avec des métastases au poumon. J’ai eu une troisième récidive, ils m’ont enlevé notamment des côtes, on m’a mis des plaques. Et là, il fallait que je prenne ma décision, plus faire ce métier, plus continuer à ce rythme … Alors oui, arrêter. Certes je peux lire des textes, je peux écrire. Mon regard sur les autres s’est aussi modifié, adouci.

     

     Ce cancer avait, pour vous, un sens, comme un signal ?

     – Il a toujours un sens. C’est mon avis. Pour un homme adulte, sur le deuxième versant de sa vie, un cancer peut être un message, un questionnement. C’est souvent ce qui se passe.

     

     Et la rechute a un sens ?

     – On fait l’erreur de croire que les choses sont miraculeuses. C’est en nous, ce cancer. S’il n’a pas été, je dirais … compris à la source, rien ne change vraiment. Car ce n’est pas qu’un problème de molécules, celles-ci vont nous faire guérir un temps, vous allez survivre, mais le reste ? C’est un décalage, un terrain défavorable. D’où cela vient-il ? Cela peut être plein de choses. C’est pour cela que je dis qu’il y a une nécessité pour le patient de se prendre en charge, de faire connaissance avec lui-même. Est-ce que l’on veut être aveuglé et rester sous la tutelle des médecins ? Ou est-ce que l’on veut travailler avec eux, avec son ressenti, ses peurs ?

     

     

     Qu’est-ce qui vous aide ?

     – La méditation, la relaxation, et puis mon entourage. Ma femme, mes enfants qui sont très aimants… Vous vous rendez compte qu’il vous reste dans la vie peu de choses, mais elles sont là, importantes. Un peu de bonheur, beaucoup d’amour. C’est tout bête. Et à part ça ? Il faut être heureux avec ce que l’on a. Il faut calmer le jeu, arrêter les colères, ce qui n’est pas simple. Regarder différemment, être plus aimant. Comprendre.

     

     Et accepter d’être malade ?

     – Oui, si vous ne l’acceptez pas, c’est emmerdant. Mais en même temps, c’est l’histoire de chacun, certains refusent et ont guéri.

     

     N’y a-t-il pas un risque de se dire, alors, que le cancer est un peu de la faute du patient ?

     – Non. Il faut voir que la vie menée durant toutes ces années n’a pas été le bon chemin. Ce n’est pas de sa faute, mais on peut commencer à comprendre que l’on est en partie responsable, de façon inconsciente, de ce qui s’est passé. Ce que l’on vit autour de nous est souvent effrayant. On peut avoir le sentiment que l’on est dans un train fou. Et si on ne fait rien, le premier arrêt, c’est l’hôpital. Et le second, c’est le cimetière.

     

     D’où ce projet que vous avez : «On ira tous à l’hôpital» ?

     - C’est une idée de La Maison du cancer qui a été conçue par deux filles, et à l’intérieur de ce projet, j’ai fait une sorte de forum. L’hôpital ? Certains iront tôt, d’autres plus tard. Si on a un environnement plus propice, on peut retarder. Regardez ce que l’on vit autour de nous, le bruit, la pollution, le téléphone qui est comme une laisse, nous n’avons plus le temps de penser à l’autre. On ne doit pas abandonner une certaine connaissance de nos rapports avec la nature pour des acquis technologiques. Sur-vivre dans quelles conditions de vie ?

     

     

     La souffrance ?

     – La souffrance ? On a beaucoup de moyens thérapeutiques, classiques ou pas, pour la contenir. Mais la souffrance, c’est usant, très. Au bout d’un moment, elle ne vous permet … de ne plus rien faire d’autre. Vous vivez en elle. La chose la plus pénible, c’est ça, c’est la fatigue. Parler, manger demande un effort colossal. Ne pas vomir, ne pas maigrir. La fatigue, vous ne pouvez rien faire. Il y a un moment où vous avez envie d’être allongé, au calme, et puis dire au revoir… Mais comment ? A qui ? Comment ?

     

     Qu’est-ce qui vous manque ?

     – Je suis privilégié, il ne me manque rien. J’ai beaucoup de chance, j’ai des gens qui m’aiment et je ne vis pas seul dans une chambre de bonne avec une chimio tous les jours. Il me manque simplement ma connaissance personnelle pour avancer sur un chemin qui serait plus épanouissant. Là, je suis sur un corps, je suis certain qu’il y a une force de l’esprit qui permettrait de retrouver un équilibre. Je n’ai pas de réponse, je dis simplement que je devine, je le sens, que cela me fait du bien de le faire, de méditer, d’aller vers ça, d’aller vers ce point d’équilibre. Ou simplement savoir qu’il y a un point d’équilibre, la note juste.

     

    Gif colombe