Apprécier zazen
- Par sunyatazenconseil
- Le 28/07/2014
- Dans ZEN
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Pour arriver à apprécier zazen, il faut se donner complètement. Tant que nous figeons le corps en posture assise tout conservant une certaine résistance dans l’esprit, nous ne pouvons comprendre zazen.
Pourquoi gardons-nous ces résistances une fois assis ?
Parce que notre mental est encombré. Encombré « d’objets » parfaitement inutiles ici ; « nos » idées, « nos » espoirs, « nos » craintes et même « nos » rêves … Des « objets » récents, ceux de la journée qui s’achève, comme « notre » fatigue, « notre » travail, « nos » occupations … Et des « objets » plus « lointains » qui s’attachent à nous de manières récurrentes, « nos » regrets, « nos » espoirs, toutes « nos » pensées qui surgissent en fait sans qu’on leur demande … Tout ces « objets » empêchent la véritable observation.
« Libérez-votre esprit !, commande le sage, permettez-lui d’entreprendre ce voyage dans l’inconnu qu’est zazen. Si vous nourrissez un quelconque désir, ou souhaitez être différents de ce que vous êtes, immédiatement vous séparez le ciel de la terre ! »
Dans ce monde affairé, où violence et malveillance semblent gagner du terrain chaque jour, tout ce qui compte, c’est l’égoïsme et le profit, tout y est déterminé sous l’angle de gains, qu’ils soient matériels ou spirituels.
Ici, au dojo, il n’y a rien à attendre, rien à espérer, rien à gagner … rien à devenir.
Zazen s’est s’endommager totalement. Rejeter le corps et l’esprit. Entrer dans son cercueil. Arrivé à l’extrémité de la perche de 100 pieds et grimper encore … Se trouver au bord du précipice, et faire encore un pas !
La méditation n’est pas une voie de facilité, et elle ne vous procurera pas ce que vous attendez pour la bonne et simple raison que l’essentiel n’est pas là ou vous pensez qu’il se trouve aujourd’hui … Il vous faut être prêts à affronter tout ce qui se présentera à vous. Votre détermination fera la différence !
C’est elle qui, en face de difficultés vous dictera le comportement juste. Quand vous êtes en attente d’expériences agréables ou gratifiantes et qu’elles ne viennent pas, vous devenez la proie de la déception et de l’abattement, sentiments qui génèrent la résistance.
Voilà pourquoi Bouddha a longuement insisté sur DUKKHA, la souffrance et les états conditionnés, encourageant ses disciples à accepter la vie dans tous ses aspects.
Quand nous sommes profondément silencieux, l’esprit est vigilant et en état d’observation passive. Tout mouvement qui se lève dans le champ de la conscience, il le voit, tout ce qui le traverse il le comprend.
Peut être la vérité pleine ne se révélera pas tout de suite, mais tout au moins la pressentirons-nous. Ce sera comme regarder dans le miroir, dans lequel le reflet a l’apparence de l’objet réfléchi, tant leur similitude est grande.
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