Attente
- Par sunyatazenconseil
- Le 24/02/2013
- Dans ZEN
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« J’aimerais vous proposer quelque chose.
Pour vous aider.
Mais dans l’école zen,
Nous n’avons rien à proposer. »
Ikkyu sama
Durant les séances de zazen, les pratiquants reçoivent des paroles variées. Chacune d’elles contient l’essence du zen et doit être étudiée soigneusement. Au cœur de cet enseignement, nous trouvons la volonté inflexible d’être présent à deux cent pour cent et de ne rien considérer comme trop grand ou trop insignifiant dans nos actions quotidiennes.
Quand on commence à comprendre cela, on ne tarde pas à constater que même un acte le plus infime reflète qui nous sommes vraiment et affecte notre vie entière.
Quand une personne arrive pour la première fois au dojo, il n’a généralement aucune idée de ce qui l’attend. La première chose qui le frappera peut-être c’est l’atmosphère particulière du lieu et la tenue du moine (ou de la nonne) responsable de la pratique. La première instruction qu’elle recevra après avoir franchi la porte extérieure est celle de se mettre pieds nus et de se rendre aux vestiaires après avoir pris le soin d’enfiler des sandales japonaises.
Une fois changé et nos affaires correctement rangées, nous nous apprêtons à franchir le seuil du dojo nus pieds - sinon, nous ne pourrions aller plus loin - et le pied gauche en premier. Dans le zen nous progressons à découvert et la symbolique de l’entrée dans le dojo est très importante car nous y trouvons notre véritable valeur.
Pour cela, il nous faut commencer à lâcher ce à quoi nous nous raccrochions ; ôter ses chaussures, accorder de l’attention à ses pieds, au pas que l’on fait et marcher pieds nus sur le sol végétal du dojo est très important pour nous.
Habituellement, nous n’accordons que peu d’importance à nos pieds, et on prend rarement le soin de bien disposer ses chaussures. Pourtant, un rangement en désordre crée un manque d’harmonie et génère des pensées irritables, chaotiques …
Flâner ou se préoccuper de l’impression que l’on fait, regarder tout autour de soi ou même parler ne sont pas nécessaire dans le dojo, seulement porter attention à ses pieds, les yeux légèrement baissés. Nos pieds sont merveilleux, ils contiennent une infinité de terminaisons nerveuses et nous relient à la terre. Ils sont en mesure de nous donner un grand nombre d’informations sur notre histoire, notre vie et notre direction. Ce sont eux qui nous donnent équilibre et mouvement. Comment notre existence serait-elle possible sans eux ?
Dans un sens, chaque parole pour l’éducation zen, est une métaphore pour notre vie entière, une instruction dont les richesses sont infinies et directement applicables au quotidien indépendamment de notre propre compréhension d’ailleurs !
Il nous suffit de suivre, d’être régulier, et de porter attention à chacun de nos pas …
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