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Fréquentez les Bouddhas

Le bodhisattva grand être Mahâmati demanda au Bouddha :

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- Vénéré des mondes, pourriez-vous nous instruire sur l’esprit, le mental et les consciences, sur les cinq catégories, les natures propres et les caractéristiques qui sont autant d’accès au Dharma de toutes les merveilles ?

...

- Quatre raisons sont nécessaires à la naissance de la conscience visuelle.

Lesquelles ?

1. Le fait de saisir (des objets « extérieurs ») et de croire à leur réalité sans comprendre qu’ils ne sont que des perceptions ;

2. la vaine habitude de s’attacher aux formes depuis des temps immémoriaux ;

3. la nature même de la conscience ;

et 4. le plaisir de percevoir les formes et les couleurs dans toute leur variété.

vagues.jpgC’est bien pour ces quatre raisons, Mahâmati, que la conscience fondamentale produit à sa surface, comme une eau agitée, les vagues des consciences. Et il en est des autres consciences sensorielles comme de la conscience visuelle. Dans les particules et les espaces vides de chaque faculté sensorielle, la faculté visuelle et les autres consciences dérivées apparaissent subitement comme les formes dans un miroir, ou progressivement comme les vagues que le vent soulève sur l’océan : sur l’océan de l’esprit le vent des objets soulève des vagues qui se succèdent sans interruption.

Mahâmati, les apparences issues de cette cause ne sont ni UNE ni MULTIPLES ; leurs actions et leur naissance sont reliées entre elles par des liens très profonds. Avec son corps et ces cinq sens l’individu dérive de l’incapacité à reconnaître la nature véritable des formes et des autres objets des sens.

Quand les cinq consciences (et leurs objets) sont réunis au complet, Mahâmati, c’est au tour de la conscience mentale d’apparaître, qui a sa cause dans le discernement, la discrimination des qualités particulières aux différents objets. Toutefois, ces six consciences ne savent pas qu’elles se développent dépendamment les unes des autres ni qu’elles naissent dès l’instant où elles s’attachent au monde d’objets perçu dans l’esprit : elles n’opèrent pas d’autre distinction que celle de distinguer l’objet dont elles sont précisément chacune la conscience.

Mahâmati, les pratiquants qui entrent en extase ne sont pas conscients des mouvements subtils de leurs schémas habituels. Ils pensent que leur extase est l’effet de l’arrêt des consciences, mais en fait ce n’est pas le cas puisqu’ils n’ont pas abolis les germes de leurs habitudes.

Ils appellent « extinction des consciences » leur simple désintérêt des objets.

david-ho-pic-2.jpgLes activités de la conscience fondamentale sont si subtiles, Mahâmati, que seuls les bouddhas et les bodhisattvas établis dans les terres peuvent les reconnaître, et non les « perdus en ce monde », quelle que soit la force de leur concentration et de leur connaissance.

Seuls ceux qui, s’adonnant à une méditation conforme au réel, ont assez de sagesse pour comprendre les particularités des niveaux spirituels et le sens des textes, de même que les racines de bien accumulés à l’infini par les bouddhas, seuls ceux là peuvent saisir les activités de la conscience fondamentale sans se perdre en fictions sur ce que leur donne leur propre esprit à percevoir.

Mahâmati, les pratiquants qui se livrant dans la jungle ou la montagne à des pratiques supérieures, moyennes ou inférieures, capable de voir le continuum de leurs propres fictions peuvent atteindre toutes les extases, les libertés, les forces et tous les pouvoirs extraordinaires : initiés par les bouddhas et entourés par les bodhisattvas.

Ils reconnaîtront les mondes d’objets créés par l’esprit, le mental et les consciences, et ils dépasseront l’immense océan des morts et des renaissances qu’entretiennent la soif, les actes et l’ignorance.

 

Voilà pourquoi vous devriez fréquenter les bouddhas et les bodhisattvas, ces grands amis de bien qui pratiquent selon le réel.

 

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