Le Sans-Voix ou Esprit Libre
- Par sunyatazenconseil
- Le 14/04/2015
- Dans ZEN
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Vibrent en dedans de l’oreille
Mille voix
Mais leur source
Il faut bien l’appeler
Le sans-voix.
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Dans le zen ce que nous nommons « désir » n’est pas seulement l’attachement aux choses de ce monde comme l’obtention d’un statut social, d’un confort matériel, la rencontre d’un partenaire de vie. En fait pour un pratiquant du zen le « désir » est présent dès que l’œil voit la forme, dès que l’oreille perçoit le son.
Dès que le nez hume l’air, c’est le désir…
Et quand une pensée surgit c’est encore le « désir » ! Dès qu’il y a « contact » sensoriel c’est le « désir ». Nous pouvons tous dans le dojo, en faire la constatation ; dès qu’une pensée apparaît – l’ego s’exprime – il y a le « bien » et le « mal », le « juste » et le « faux », le « beau » et le « laid », « l’agréable » et le « désagréable », etc …
A ce moment précis le corps charnel prend naissance et c’est le « désir » (le contact) qui lui donne sa consistance.
Nous disons qu’il existe un « corps » exempte de désir – le corps de Bouddha – au cœur même de « l’homme de désir », voilé il se tient résolument droit et tranquille.
Ce « corps » (ou nature) de Bouddha sans forme, sans couleur, sans saveur n’est plus circonstancié par une personnalité quelconque, il peut ainsi aller et venir en totale liberté.
Le corps habituel est comme un rêve.
Quand nous nous réveillons alors nous sommes libérés.
Vibrent en dedans de l’oreille
Mille voix
Mais leur source
Il faut bien l’appeler
Le sans-voix.
Takuan
zazen zen bodhisattva Attention
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