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La pratique du zen

waiting-monk.jpgbuddha_gold.jpgLa pratique du zen, comme tout chemin initiatique, a bien une finalité objective, même si dans l’absolu point n’est questions d’acquérir quoi-que-ce-soit ou de devenir qui-que-ce-soit, cela demeure une voie du devenir. Paradoxe du zen qui aime à marier les contraires, même si notre nature originelle, notre nature profonde et intime est la nature même de Bouddha nous devons œuvrer (graduellement)  pour son incarnation dans nos existences humaines.

Nature de Bouddha, inaccessible à la raison dont on ne peut seulement dire qu’elle est fondée sur l’impermanence et l’interdépendance et qu’elle n’offre n’aucune aspérité sur laquelle se raccrocher car n’étant que pure vacuité. La prise de conscience de dukkha (l’insatisfaction) et de sa cause (l’attachement) ayant à elle seule pouvoir de s’en affranchir afin de développer cette qualité d’être exempte de toutes souffrances existentielle et morale ...

sourirebouddha.jpgAinsi la re-co-naissance de nos chaînes (illusoires dans l’absolu) recèle le moyens d’y échapper. La compréhension intime – corporelle, incarnée, avec ses trippes ! – de l’inexistence d’un moi permanent et isolé qui n’est que la résultante provisoire et déterminée de conditions éparses ou l’agrégation, le temps d’une vie humaine, d’éléments divers ne pouvant que nous conduire au salvateur lâcher-prise qui évince tout « bourrage de mou » et laisse (parfois) sur nos visages ce fabuleux sourire qui illumine certaines statues bouddhiques.

C’est d’abord, pour tout un chacun, une faible compréhension (un " petit "  satori dirait Deshimaru) un peu nébuleuse, un truc de l’ordre de l’intuition qui nous dit que tout est déjà là, que nous sommes « chez-nous », que nous avons (enfin) « posé nos valises » et que le voyage est terminé (ou presque !), enfin rien de bien tangible, rien de bien clinquant mais désormais pour nous il y aura un « avant » et un « après ».

Cela, bien sûr, ne suffit pas, il faut maintenant intégrer par le corps et l’esprit cette « nouvelle » réalité et en témoigner à chaque instant. L’éveil n’est que le réveil à une dimension déjà présente, non conditionnée au temps et à l’espace. C’est l’accès au monde sans séparation. A la Réalité Vraie. Une vision fraîche de la danse de l’uni-vers qui unit le corps et l’esprit et tous les êtres sensibles dans une joyeuse farandole jusque là voilée.

Le lâcher-prise du zen amène à se libérer de toute idée préconçue, de tout dogme, de tout modèle ou schéma préexistant, de tout maître, et même de tout enseignement, en fait de tout cadre mental qui pourrait en limiter l’extra-ordinaire portée.

Un seul credo ; Vivre Ici et Maintenant, quel que soit cela même que nous expérimentons, sans choix, ni rejet, vivre l’instant mais sans être asservi par lui – paradoxe encore – vivre au-delà du temps et de l’espace, c’est-à-dire vivre tous les lieux et tous les espaces dans l’instant, abolir tous les ailleurs et tous les possibles. Vivre (pour une fois) libre !

Dans le zen, la vérité ultime peut-être révélée dans chaque acte du quotidien, aussi insignifiant soit-il. Comment pourrait-il en être autrement ? Pour pénétrer cela il suffit de sincérité et d’application envers une seule pratique, sans dispersion inutile.

Cela ne dépend pas de l’âge du pratiquant ni de la durée de la pratique mais bien de l’impulsion initiale et de son intensité.

Mudra.jpgLe grand maître Sosan a dit :

"Pénétrer la Voie n'est pas difficile,

Mais il ne faut ni amour, ni haine,

  Ni choix, ni rejet.

Il suffit qu'il n'y ait ni amour ni haine

Pour que la compréhension apparaisse,

Spontanément claire,

Comme la lumière du jour dans une caverne".

kesa.jpegPerception directe, subite sans distorsion et non dualité ; Encore faut-il que ces attitudes soient spontanées, de l’ordre du « réflexe » et non le résultat d’un conditionnement de plus, de l’adoption de règles ou préceptes particuliers, ce serait là retomber dans le piège de l’intellect.

L’attitude juste – et cela tout le monde a pu en faire l’expérience – est toujours immédiate et inconsciente. Le lâcher-prise issu de la pratique zen se fait ainsi naturellement, automatiquement, inconsciemment. C’est l’enseignement inaudible par excellence car au-delà des mots et concepts. Celui qui se présenterait autrement que comme homme du commun, par exemple comme un expert du zen (voire un maître !), serait immédiatement hors du sentier qu’il prétend emprunter.

Nos prédécesseurs ont en cela beaucoup insisté sur la  simultanéité de zazen et de l’éveil. La pratique elle-même EST éveil. Voilà pourquoi il n’y a rien de particulier à atteindre, seulement la sincérité est déterminante, votre foi dans l’assise, celle là même qui a germé lors de votre compréhension (satori) initiale, et qui avec une détermination sans faille doit vous permettre d’éteindre ce feu ardent qui brûle au dessus de vos têtes. La moindre retenue et vous voilà à des années lumières du véritable zen.

Souvenez-vous que contrairement à une auberge espagnole, on ne s’y retrouve d’autant plus dans la pratique de zazen  que lorsqu’on y abandonne énorment !

Bien sûr ceci ne va pas sans un certain courage puisque comme l’a dit Bouddha lui-même, son enseignement va à l’encontre du courant, le zen (paradoxe encore) même s’il révèle notre nature profonde, originelle, de nous est pas (plus) … naturel, ou alors s’il était inné, nous l’avons perdu et nous devons faire des efforts pour le retrouver.

En cela le zen est une voie abrupte, on le compare souvent à une paroi vertigineuse que nous devons escalader ou à un large précipice que nous devons franchir (sans harnais bien sûr) ; Avancée sur le fil du rasoir …

Alors se retrouver totalement « libre », sans repères, sans illusions mais sans certitudes, sans dogme et sans éthique ou méthode prédéfinie a de quoi effrayer n’importe quel quidam bien portant.

Mais voilà tout notre domaine d’expérience est dans le champ du mental et dépend de ses constructions et si nous devons lâcher totalement cela, alors qu’advient-il de nous ?

Quels sont les précautions d’emploi, les effets indésirables, les gardes-fous ? Quelle est la ligne à suivre ?

Le zen représente-t-il une vaste fumisterie ou chacun peut être libre de suivre ses inclinaisons au gré du vent qui le pousse ?

kodo-sawaki-zazen.jpgEn fait toutes ces questions elles-mêmes restent le fruit d’un esprit en contradiction englué dans la discrimination du bien et du mal. Or à moins de posséder une sagesse infinie à l’égal de Dieu (himself), il nous est impossible d’intégrer la complexité du jeu des interactions possibles suite à telle ou telle action (pensée, parole) et ainsi de la cataloguer « bonne » ou « mauvaise ».

Nous ne pouvons que faire confiance (encore la foi) au lâcher-prise du zen et à l’inexistence (comprise et digérée) de l’ego (comme réalité permanente et séparé) pour constater que nous pouvons agir, parler, penser dans l’unité du corps et d’esprit au-delà du bien et du mal dans une sorte de conscience (inconsciente du point de vue du mental !) élargie, spontanée, non duelle, non conditionnée à laquelle nous pouvons nous abandonner.

deshi.jpgLe comportement adéquat, proportionné et juste en accord avec l’ordre cosmique (dirait Deshimaru) devient naturel sans besoin d’une prise de tête particulière, il se fait par empathie et exprime l’amour désintéressé fondement profond de chaque être.

Naturellement, automatiquement, inconsciemment.

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