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Premier billet du blog : Qu'est ce que le zen ? (29/07/2010)
 

J'ai pris ce que j'avais dans le cœur, un fond de bonheur, pour le transcrire à quelqu'un qui passerait par là! C'est bien le moins que vous voyez mon être, n'est-ce pas? Que vous puissiez dire ; il est là, j'entends du bruit! Le pas d'une âme dans la nuit ...

  • La danse du monde_Dance of the world

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    Le BOUDDHISME nous enseigne que notre premier "constituant" (skanda) s'appelle la forme ; A chaque instant de notre vie, il y a un « moi », « toi » (l’autre), ou un « ça » (chose, évènement …). 

    Toujours.

    Nos sens en interprétant le monde le classe en « moi » qui suis ici et « ça » qui est là-bas. « Moi », mon « corps/esprit », ici, et « ça », le ciel dehors, la rumeur de la ville en contrebas, la forêt, là-bas … Voilà comment fonctionnent nos cinq sens : ils séparent le monde en ce qu’ils ressentent d’une part et le « moi » qui ressent d’autre part.

     

    5c6b2e983c6bcf69fe92b096c2824374Mais on ne divise pas seulement ce qui est « intérieur » et ce qui est « extérieur ». Certaines parties de « moi » sont parfois vécues comme « ça ». Vous suivez ?   ;o)))  Exemple : Lorsque l’esprit se sent « moi »,il ressent le corps ou les  émotions comme « ça » .

    Cette division du monde est ainsi un aspect fondamental de toute expérience humaine. C’est le premier des skanda et certainement le plus difficile à admettre tant il fait « partie » de « nous » et qu’il nous paraît aller de soi.

     

    Les quatre autres skanda découlent naturellement du premier. Le sentiment est le second agrégat ; Sentiment de « moi » par rapport à « ça » ; J’aime, je déteste ou je m’en fiche … Que « ça » soit l’amour de ma vie, un bruit provenant du dehors, une couleur, une odeur ou même mon propre corps.

    Nous éprouvons un sentiment pour absolument tout !

    Nous ressentons le plus infime aspect du monde, à tout moment et nous le rangeons dans le tiroir « aimé », « détesté », « indifférent » …

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    8b82d5363c9e3538a27d31adc5ed0db2Tout ceci est très rapide et très profondément ancré en chacun de nous, au-delà de la conscience et des mots. Remarquez que nous ne sommes pas obligés d’associer un sentiment à chaque stimuli de notre expérience. Nous pouvons aussi sentir les choses comme elles sont.

    Je peux sentir  la pluie sur mon visage sans lui préférer la douceur du soleil couchant. Je peux être disponible à la qualité de telle ou telle personne sans être obligé de l’aimer ou de la détester. En étant simplement sensible à sa qualité d’être justement. Mais ce n’est pas notre habitude, bien au contraire. Il semblerait que nous soyons bien plus sensibles à nos préférences qu’à la simple qualité des choses.

     

    Le troisième agrégat de notre « brique » de base nous l’appellerons ici, impulsion ; Nous avons devant chaque élément du monde, une réaction impulsive (compulsive ?) qui dépend évidemment du sentiment que l’on y associe. Ce que nous aimons, nous voulons le saisir, le retenir ou bien le reproduire à l’infini, ce que nous N’aimons pas, nous voulons nous en débarrasser, l’ignorer. 

     

    Là aussi à l’infini.

     

     

    Untitled by hamma ben rebahLe quatrième skanda (agrégat), c’est la conceptualisation dont nous revêtons chaque phénomène. Nous sommes continuellement en train d’interpréter, de juger, de jauger, de peser, de mesurer, etc ... tous ce qui se présente à nous. Nos perceptions sont  alors les réponses conditionnées dues à des des critères psychologiques, philosophiques, sociaux, moraux, héréditaires, etc … très complexes qui sont le tissu même de notre personnalité d’humain.

     

    Dernier agrégat, la conscience qui entretient le courant ininterrompu des pensées et des perceptions de toutes sortes. A cause de ce flot de pensées qui fédère tous les skanda, nous ne remarquons pas le processus de la perception dans la vie quotidienne. Nous ne percevons ni début, ni fin, ni ce qui entre, ni ce qui sort mais au contraire le courant des pensées produit un sentiment de cohésion et de continuité.

                  

    Dans ce monde là, il y a peu d’ouverture et de fraîcheur et il est difficile (un jour) de ne pas sombrer.

     

    Emotions et interprétations colorent ainsi notre univers cela peut paraître une évidence, surtout depuis que les scientifiques rejoignent de plus en plus les sages bouddhistes du passé. Cependant, nous agissons quand même tous comme si nous vivions directement dans un monde réel.

     

    Or il n’en est rien ...

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                     Le monde que tu vois est le monde que tu es.

    Divin,

    Si tu vois le divin,

    Poussière

    Si tu vois la poussière ...

     

    Livre sacré de l’Inde

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  • Faux dieux_Wrong gods

    The moment

    Rappelez-vous que la clé de la vie est la méditation.

    La clé de la méditation est l'amour.

    La clé de l'amour est la compréhension.

    Remplissez vos coeurs de ces derniers,

    Et épargnez vos langues de trop de mots, 

    Sauvez vos esprits du poids de beaucoup d'illusions,

    Et libérez vos coeurs de l'esclavage

    A tous ces faux dieux.

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    Usa english

    Remember that the key to life is the meditation.

    The key to the meditation is love .

    The key to love is understanding.

    Fill up your hearts with these

    And spare your tongues of  too many words, 

    Save your minds the weight of many illusions,

    And free your hearts from bondage

    To all those wrong gods.

    Jizo moment

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  • Conscience pure_Pure awareness

    Pure awareness


    Il y a eu des moments dans votre vie où vous étiez la conscience pure.

    Pas de concepts,

    Pas de pensées

    Comme "je suis conscient" ou "mon chien" ​​ou "maintenant, je marche"...

    Seulement une attention pure, une ouverture. Une spacieuse sensation dans votre existence.

    Durant ce moment l'image de vous-même a été perdue, dans la totalité de cet instant. Vous n'étiez pas accroché à quoi que ce soit. Vous n'étiez pas tenu par l'expérience.

    Elle s'écoulait à travers vous, autour de vous, par vous, en vous.

    A ce moment là, vous étiez l'expérience.

    Vous étiez le flot ... Vous aviez dépassé la séparation que la pensée crée.

    Vous étiez le moment dans toute sa plénitude.  


    Usa english

    There have been moments in your life when you were pure awareness.

    No concepts,

    No thoughts

    Like "I am aware" or "my dog" or "now I am walking"...

    Just pure awareness, an openness. A spacious sensation in your existence .

    During that moment your image of yourself was lost in the totality of this moment. You were not clinging to anything. You were not holding on to the experience.

    It was flowing through you, around you, by you, in you.

    At that moment you were the experience.

    You were the flow ... You had transcended the separation that thought creates.

    You were the moment in all its fullness. 

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  • Avenir à venir et monde flottant

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    Je me répandais infiniment, minuscule insecte humant l’air et le vent. En écho, au loin le petit matin hurlait des lumières rougeoyantes. Dans sa plainte débutante il se mêlait au vent. Secouant ma tête je ne sentais plus la douleur peut-être l’avais-je oubliée, ou laissée en route depuis longtemps déjà. En y regardant de plus près je ne faisais que la perdre davantage l'oeil embué dans les formes qui pour avoir été maintes fois vues et revues ne donnaient plus rien à voir …

    Je remontais alors fébrilement vers ce jour et la chaude lumière avec tout ce qui frémissait tout alentour, à petits pas, uniquement intéressé par le fait d’en être. Portés par l’air sombre de toutes nos cavités, nous remontions tous sans effort vers la surface pour en percer le voile en douceur. Nous nous retrouvions,  flottant à attendre la grande énigme à jamais formulée, soudés dans cette attente. Même au milieu de l'agitation, nous gardions le silence guettant le moindre signe, le plus petit murmure d’où pourrait jaillir l’impensable lueur.  Je m’en approcherais alors pour la distinguer mieux, pour la pénétrer mieux,  j'entrerais sans bruit la laissant couler en moi et me dire ce qu’est ce putain de monde flottant.

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  • What is Mindfulness?

    What is Mindfulness?

    An Introduction to Mindfulness

    by Mitra Manesh

     

    Mind full

  • 2 0 1 6 nouvel an - new year

    Un jour, un an

    Prochain jour, prochaine année

    Nouveau jour, nouvel an

    Mais chaque année est la même

    Même insatisfaction

    Même ignorance

    Même joie

    Même peine 

    Pas de temps à perdre ...

    - - -

    Usa english One day, one year

    Next day, next year

    New day, new year

    But every year it's the same

    Same dissatisfaction

    Same ignorance

    Same joy

    Same pain

    No time to lose ...

    Nouvel an

    Chaque Être recherche la vue du tableau d'ensemble

    Etre comme l'Arbre Eternel

    Cerné de lave brûlante

    Attendre la levée du jour

    Nouveau ...

    - - - 

    Usa english Each Being research one sight of the bigger picture

    Be like Eternal Tree

    Surrounded by burnig lava

    Expect the lifting

    Of the new day ...

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  • Méditation zen (zazen) et thérapie

    ZAZEN* et THERAPIE

    Bien des personnes ont pu faire l’expérience de l’intérêt complémentaire de ces deux démarches alternativement ou conjointement menées.

    *zazen : méditation assise silencieuse. Les jambes croisées en demi-lotus, assis sur un coussin, la nuque étirée, le menton rentré et le dos droit … La respiration est profonde et calme, l’énergie de l’expiration se concentrant dans le bas ventre. L’attitude de l’esprit étant de laisser passer les images, sensations et pensées et de revenir constamment à l’attention portée sur la posture et l’expiration.

    B4418afcc888ceea0ce4d0417a9cffa7- L’attention juste

    Bouddha a mis en évidence le lien essentiel entre les phénomènes et la conscience que nous en avons. En effet grâce à la méditation nous (re)découvrons ce lien fondamental entre la sensation qui apparaît au niveau corporel, le vécu émotionnel et la pensée qui passe en nous.

    Dans la méditation (zen) assise (za) se développe peu à peu l’attention juste : quand nous éprouvons une sensation, nous savons que nous éprouvons cette sensation. Qu’elle soit agréable, désagréable ou neutre, nous savons qu’elle est : agréable, désagréable ou neutre - à chaque instant.

    Il en est de même pour l’émotion, le désir, le besoin, les pensées … En fait pour tout ce qui nous traverse. Cela se produit dans le champ de conscience de tous.

    La seule différence ici (au dojo zen) c’est d’apprendre progressivement à le reconnaître sans jugement, sans vouloir s’échapper ou devenir autre. Sans choix, ni rejet nous dit le sage.

    Sans esprit de profit, sans même espérer s’améliorer car ce qui s’oppose à la transformation intérieure est le désir même de cette transformation, avec l’idée de ce qu’elle devrait être.

    Tout concept à son sujet ne peut être qu’erroné et nous égarer. Cette transformation ne pouvant se faire que par l’acceptation consciente et bienveillante de son intériorité grâce à l’attention juste.

     

    - Oser ... au risque de

    11143390 1018894504810969 4110015886259389681 nCe qui a été dit par Bouddha il y a 25 siècles est exactement le fondement de la thérapie et c’est certainement pour cela qu’il fût appelé le « grand médecin »…

    Ceci dit il reste des questions fondamentales : Comment développer cette attention ? Quelles en sont les difficultés ?

    Il reste à comprendre les « mécanismes » du refoulement et du déni, des systèmes de défense à traverser pour que cette attention soit possible et que son efficacité ne soit pas tronquée.

    Où en sommes nous ? Qu’est ce qui nous pousse à nous mettre en chemin ?

    Le point de départ du chemin intérieur est souvent la prise de conscience que la vie telle que nous en faisons l’expérience ne peut nous combler. Métro, boulot, dodo … Une relation amoureuse qui tourne mal … Une vie familiale avec ses joies et son usure … La roue de la vie et son cycle terrible du mourir … Nous percevons confusément que tout cela n’aura de sens que si nous trouvons notre « centre ».

    Et un jour une porte s’entrouvre et nous savons qu’il est temps de prendre la route.

    Nous partons, la plupart du temps avec un sac encore bien lourd, chargé de tous les « handicaps » d’une société qui a privilégié la notion de péché et de culpabilité, une éducation qui nous a coupé de nos émotions, de notre corps. Une sexualité qui n’est plus naturelle à cause de conditionnement social et parfois d’abus subis. Voilà pour n’en citer que quelque uns …

    Nous sommes ainsi pleins de frustration et de colère, stressés par le rythme effréné de nos vies. La course à l’excellence et la productivité à tous crins nous font craindre le « burn out » dans une société où la coopération – l’évidente interdépendance de toutes choses – a cédé la place à une furieuse compétition.

    Nous ne savons pas (plus ?) établir de relations interpersonnelles satisfaisantes, nous avons appris le bien et le mal et la nécessité de faire des efforts pour devenir toujours meilleurs.

    Quand les blessures sont anciennes et profondes, le refoulement nous permet de survivre au quotidien. Sans ressentir de souffrances intolérables.

    Mais il y a un prix à payer : notre posture change, le dos se courbe, la respiration se limite et la circulation d’énergie vitale se bloque dans plusieurs parties du corps, entraînant tôt ou tard des troubles, des désordres psychosomatiques et des maladies.

    Nous n’osons plus la vie.

     

    - La méditation (zen) assise (za) silencieuse

    Sit in silenceDès que nous entreprenons une démarche méditative régulière. Dès que nous consacrons un peu de temps à simplement s’asseoir en silence … ensemble. Dès que notre cerveau - infatigable machine à café - cesse de moudre le flot ininterrompu de nos pensées discursives. Dès que notre corps dans l’attitude correct influence notre esprit.

    Alors, cela a toujours pour effet de réveiller notre énergie vitale. Et donc de faire resurgir les démons endormis ; colère, tristesse, envies, peurs … D’autant plus rapidement que la pratique est intense et motivée.

    Pour traverser positivement cette étape, il est souvent indispensable de donner la main à une personne expérimentée qui soit capable de reconnaître le niveau d’angoisse et d’accompagner la posture ou l’état d’esprit du pratiquant.

    Considérons donc un instant la thérapie comme toutes approches actuellement disponibles qui favorisent ou éveillent la prise de conscience de son corps, de sa respiration, la relaxation, la circulation des énergies, le dégagement émotionnel, la reconnaissance des blessures et des scénarios issus de l’enfance et la compréhension de la façon dont l’esprit fonctionne avec ses conditionnements, ses croyances …

    Aucune méthode n’est parfaite, mais celles qui tentent de réconcilier la sagesse orientale et les recherches modernes sont prometteuses.

    La méditation zen d’aujourd’hui est de celles-là.

    Cependant inutile de se diriger vers la méditation en pensant pouvoir échapper à une thérapie pressentie confusément comme une difficile prise de conscience. C’est la pire chose que nous puissions faire : soit la « technique » suivie nous fera nous couper davantage de ce que nous n’osons regarder, soit nous nous trouverons confrontés à un niveau d’angoisse intolérable.

     

    - Conclusion

    Dans la recherche de notre « centre », de notre véritable nature d’être humain, « le visage d’avant notre naissance » nous dit le zen, méditation et thérapie ont leur rôle complémentaire a jouer.

    Pratiquer régulièrement, la « grande assise silencieuse » zazen, peut permettre à tout un chacun un nécessaire ressourcement. Zazen est dans son principe d’une extrême simplicité, d’un dépouillement total.

    Shikantaza*  ; « seulement s’asseoir », s’asseoir et rien d’autre.

    * Shikantaza is a Japanese term for zazen meditation, meaning "just sitting." It is a form of mindfulness meditation, without a point of concentration, such as a mantra. In Shikantaza, silent illumination is cultivated through no-thought, no object, and no content. It is just sitting quietly.

    Mais cette apparente simplicité cache une redoutable efficacité dans la connaissance de soi, la connaissance du fonctionnement de son propre esprit.

    A titre personnel les bienfaits existent. Plus prodigieux est de voir, dans le temps, les « influences » positives d’une telle pratique sur son entourage.

    Pour cette raison, j’invite toute personne en « relation d’aide », personnel soignant, médecin, travailleur social  etc … ou simplement désireuse d’être davantage consciente dans sa vie professionnelle ou personnelle à « goûter », au moins une fois, la saveur du zen … zazen.

    Souhaitons donc l’avènement de thérapeutes éclairés qui allient la compétence à la compassion du Bouddha car seul l’amour conscient permet la guérison et crée le climat favorable à la transformation.

    New year 2016