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Premier billet du blog : Qu'est ce que le zen ? (29/07/2010)
 

J'ai pris ce que j'avais dans le cœur, un fond de bonheur, pour le transcrire à quelqu'un qui passerait par là! C'est bien le moins que vous voyez mon être, n'est-ce pas? Que vous puissiez dire ; il est là, j'entends du bruit! Le pas d'une âme dans la nuit ...

  • Rosée

    I know this world

    Is as ephemeral as the dew

    And yet ...

     

    Kokayashi Issa

                                                                 A lire  - MuJo

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  • Tuez l'ego !

    Dogen zazenLa pratique de zazen aujourd’hui est bien différente de celle du temps jadis. Pour la majorité d’entre-nous, point d’ermitage ou de monastère perdus dans la montagne profonde, et aucune grotte où nous pourrions nous perdre des lustres dans un silence infini. En fait le zen, pour nous occidentaux, reste à inventer ...

     

    Tradition ou modernité ?

                                                                                           

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  • L'antre du démon

    Ne suivez pas vos pensées ...

    Ici dans le dojo, toutes les choses qui font que nous nous agitons en tous sens peuvent se détacher de nous ... Et tomber, tomber comme du bois mort ou une carapace usée.

    Maître Deshimaru disait ; "En zazen, nous devons mourir au moins une fois ... Totalement, sans laisser de traces, sans garder aucune attache ... Oublier tout."

    Faire zazen c'est redevenir une perle brillante. Tout, absolument tout est une perle brillante. Toutes les existences. Mais, par notre karma nous tombons dans l'antre du démon de la montagne noire. Par le karma passé, celui d'avant notre naissance, par le karma de notre éducation, de notre environnement social, familial, etc ...

    Mais l'antre du démon peut devenir une perle brillante.

    C'est zazen.

    Dès qu'on entre dans un dojo ... On change complètement.

    Tout en nous devient une perle brillante.

    Aucun mouvement du corps, de la parole ou de la conscience ne peut trompé le karma engendré - proche ou lointain. Nos actions attestent toujours de leur nature, c'est à dire la loi implacable de la causalité.

    Durant zazen le corps ... immobile, manifeste la plus haute posture, la parole est silence et notre conscience se fond dans le rythme calme et profond de notre respiration.

    Ainsi, l'harmonie juste s'établit inconsciemment, automatiquement produisant la conscience HISHIRYO ...

    Voilà comment zazen coupe tout karma laissant apparaître naturellement la merveilleuse perle brillante dans l'antre du démon de la montagne noire.

    En zazen, nous devons tous mourir au moins une fois !

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  • Aïkido - Le pouvoir du ki

     "L'Aïkido commence lorsque nous sommes vides comme le ciel. De ce point de départ, naît la liberté du mouvement harmonieux.  Devenir vide veut dire balayer toute pensée illusoire et toute fausse idée de soi-même. La plus haute conscience - gokui - de l'Aïkido découle de la fusion du mouvement et du monde invisible de l'esprit, le kototama.

     Cette mise en oeuvre de la totalité de l'univers réside dans votre hara, le centre vital duquel naît l'énergie d'une nouvelle vie.

     

    Le budo m'a inondé de la lumière de cette réalité."

    Ô Sensei Ueshiba - Fondateur de l'Aïkido

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  • Le dés-espoir du bodhisattva

     

    En un éclair le monde tout entier s’est effacé. Disparus l’horizon, les montagnes les lacs et les forêts, disparue la vie intérieure chaude et intime révélant un abîme sans fond de non-existence, un béatifique néant.

    Le vide ressenti jadis comme impossible se déploie désormais dans les dix directions jusqu’à provoquer la nausée. C’est cet écœurement du néant qui dirige chacun de nos pas et qu’il convient de traverser, agissant ou résigné, moine ou laïc, cherchant un soutien auprès d'autres êtres ou seul devant la paroi abrupte et grise de l’ennui.

    Et la solitude éternelle quelle que soit la posture utilisée, yeux pleinement ouverts le jour, mi-clos en zazen ou fermés dans nos rêves, silencieux ou bavard, agité ou immobile, ne renferme vraiment aucun apaisement.

    Seul demeure, là, tout au fond un étrange calme, plat, immobile, comme une terre desséchée dont l’attente vaine d’une eau salvatrice devient presque désespoir …

    C’est donc à cela que l’on parvient ?

    La souffrance et le malaise d’être sont sans fin. Même si j’entre à l’instant dans ce nirvana, me soustrayant ainsi aux contingences de la roue de la vie, du désagrément qui il y a à mourir sans en avoir terminé avec la « soif » d’existence, et le désir insatiable, un nombre infini d’êtres connaîtront les épreuves du samsara et de la finitude …

    La destinée humaine, la « ronde infernale » est-elle donc sans issue ?

    Celui qui pense se sauver est encore dans l’illusion, même s’il est au seuil de l’illumination. Illusoire est le moi, illusoire est le salut. Sa nature profonde étant celle de tous les êtres sensibles, leur souffrance sera toujours la sienne !

    C’est là le dés-espoir du bodhisattva !

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  • Canal des moines

    Méditation marchée ou marche méditative

    Aubazine, canal des moines, calvaire et maison de Léontine ...

    Départ du bourg d'Aubazine ...

     

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  • Le joyau du dragon noir

    Le joyau du dragon noir

    "La vérité que je recherche ne se laisse pas saisir.

    Au milieu de la nuit, la lune brillante Illumine le vaste océan.

    Sous chaque vague j'ai trouvé Le joyau du dragon noir*.

    Cherchant la lune je l'ai trouvée Dans cette vague-ci, dans la prochaine ..."

     

    Hsüeh-ten -Maître chan (zen) chinois  

    * métaphore d'une chose précieuse, difficile à obtenir.

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  • On ira tous à l'hôpital

     "En méditant, j'ai pu accepter de mourir ..."                     

     

     

     Bernard Giraudeau avait lancé sur le site La Maison du cancer  une initiative au thème original: «On ira tous à l’hôpital.» Un site où il parlait, témoignait, répondait, et échangeait.

     

    Extrait interwiew :

     …

     Vous dites que vous vous y attendiez quand le cancer vous est tombé dessus …

     – Oui, je le savais, je m’y attendais. C’était justifié. A un moment, je ne pouvais plus continuer, je voyais bien que j’allais vers quelque chose qui me rapprochait de l’abîme. Cela tenait à mon existence qui avait de moins en moins de sens, une course effrénée qui me maintenait en permanence dans un état d’angoisse, celle qui peut accompagner notre métier d’acteur. J’allais où ? Un manque de sens, de profondeur, de recherche sur l’essentiel … Et donc, le cancer est arrivé et je n’étais pas trop étonné. Mais j’ai repris, après, ce métier, avec une espèce de folie furieuse, et il a fallu que je rechute pour que je me dise : allez, stop. Allons voir dans la vie quelque chose d’autre. A un moment, j’ai eu le sentiment que c’était la mauvaise voie de continuer à vivre normalement, que ce n’était pas tout à fait juste. En tout cas pour moi. Mon corps m’a dit stop. Mais cela n’a pas encore suffi. Après mon opération, je m’étais dit que j’allais tout faire pour changer ma qualité de vie, donner plus de temps aux gens que j’aime. Mais une fois encore, cela n’a pas tenu, j’ai très vite été à nouveau aspiré. Cinq ans plus tard, je recevais le choc d’une deuxième annonce avec des métastases au poumon. J’ai eu une troisième récidive, ils m’ont enlevé notamment des côtes, on m’a mis des plaques. Et là, il fallait que je prenne ma décision, plus faire ce métier, plus continuer à ce rythme … Alors oui, arrêter. Certes je peux lire des textes, je peux écrire. Mon regard sur les autres s’est aussi modifié, adouci.

     

     Ce cancer avait, pour vous, un sens, comme un signal ?

     – Il a toujours un sens. C’est mon avis. Pour un homme adulte, sur le deuxième versant de sa vie, un cancer peut être un message, un questionnement. C’est souvent ce qui se passe.

     

     Et la rechute a un sens ?

     – On fait l’erreur de croire que les choses sont miraculeuses. C’est en nous, ce cancer. S’il n’a pas été, je dirais … compris à la source, rien ne change vraiment. Car ce n’est pas qu’un problème de molécules, celles-ci vont nous faire guérir un temps, vous allez survivre, mais le reste ? C’est un décalage, un terrain défavorable. D’où cela vient-il ? Cela peut être plein de choses. C’est pour cela que je dis qu’il y a une nécessité pour le patient de se prendre en charge, de faire connaissance avec lui-même. Est-ce que l’on veut être aveuglé et rester sous la tutelle des médecins ? Ou est-ce que l’on veut travailler avec eux, avec son ressenti, ses peurs ?

     

     

     Qu’est-ce qui vous aide ?

     – La méditation, la relaxation, et puis mon entourage. Ma femme, mes enfants qui sont très aimants… Vous vous rendez compte qu’il vous reste dans la vie peu de choses, mais elles sont là, importantes. Un peu de bonheur, beaucoup d’amour. C’est tout bête. Et à part ça ? Il faut être heureux avec ce que l’on a. Il faut calmer le jeu, arrêter les colères, ce qui n’est pas simple. Regarder différemment, être plus aimant. Comprendre.

     

     Et accepter d’être malade ?

     – Oui, si vous ne l’acceptez pas, c’est emmerdant. Mais en même temps, c’est l’histoire de chacun, certains refusent et ont guéri.

     

     N’y a-t-il pas un risque de se dire, alors, que le cancer est un peu de la faute du patient ?

     – Non. Il faut voir que la vie menée durant toutes ces années n’a pas été le bon chemin. Ce n’est pas de sa faute, mais on peut commencer à comprendre que l’on est en partie responsable, de façon inconsciente, de ce qui s’est passé. Ce que l’on vit autour de nous est souvent effrayant. On peut avoir le sentiment que l’on est dans un train fou. Et si on ne fait rien, le premier arrêt, c’est l’hôpital. Et le second, c’est le cimetière.

     

     D’où ce projet que vous avez : «On ira tous à l’hôpital» ?

     - C’est une idée de La Maison du cancer qui a été conçue par deux filles, et à l’intérieur de ce projet, j’ai fait une sorte de forum. L’hôpital ? Certains iront tôt, d’autres plus tard. Si on a un environnement plus propice, on peut retarder. Regardez ce que l’on vit autour de nous, le bruit, la pollution, le téléphone qui est comme une laisse, nous n’avons plus le temps de penser à l’autre. On ne doit pas abandonner une certaine connaissance de nos rapports avec la nature pour des acquis technologiques. Sur-vivre dans quelles conditions de vie ?

     

     

     La souffrance ?

     – La souffrance ? On a beaucoup de moyens thérapeutiques, classiques ou pas, pour la contenir. Mais la souffrance, c’est usant, très. Au bout d’un moment, elle ne vous permet … de ne plus rien faire d’autre. Vous vivez en elle. La chose la plus pénible, c’est ça, c’est la fatigue. Parler, manger demande un effort colossal. Ne pas vomir, ne pas maigrir. La fatigue, vous ne pouvez rien faire. Il y a un moment où vous avez envie d’être allongé, au calme, et puis dire au revoir… Mais comment ? A qui ? Comment ?

     

     Qu’est-ce qui vous manque ?

     – Je suis privilégié, il ne me manque rien. J’ai beaucoup de chance, j’ai des gens qui m’aiment et je ne vis pas seul dans une chambre de bonne avec une chimio tous les jours. Il me manque simplement ma connaissance personnelle pour avancer sur un chemin qui serait plus épanouissant. Là, je suis sur un corps, je suis certain qu’il y a une force de l’esprit qui permettrait de retrouver un équilibre. Je n’ai pas de réponse, je dis simplement que je devine, je le sens, que cela me fait du bien de le faire, de méditer, d’aller vers ça, d’aller vers ce point d’équilibre. Ou simplement savoir qu’il y a un point d’équilibre, la note juste.

     

    Gif colombe

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