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Les neptuniens
- Par sunyatazenconseil
- Le 09/10/2010
- Dans Contes et légendes
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On reconnaît les Neptuniens à leur regard haute-mer, traversé de longues strates d’or. A leur peau translucide, leur chair légère, qui ne doit jamais oublier de s’agripper aux branches rose de leur faible ossature, pour ne pas être emportée comme fétu par les courants d’air.
Un Neptunien distrait peut très bien disparaître dans la seconde, délité par le soupir d’un moineau.
Leur belle tête contemplative est souvent penchée dans l’attente, cette tendre gravité des marguerites semées en tâches claires aux champs pourpres de l’été. Communément, cette tête délicate est surmontée de filaments nitescents, qu’un moindre mouvement fait onduler. Le hasard que l’on nomme parfois « dieu » sur certaines planètes, a voulu que les Neptuniens puissent voir clair partout et par tous les temps, au travers de tous les masques, de tous les leurres. Quoi que vous affirmiez, si vous mentez, le Neptunien verra rosir votre cœur, se troubler votre âme. Pas d’aplomb qui tienne devant leur immense regard pers couché d’or. Le dessin tremblé d’une ébauche de sourire sur leurs lèvres dit la compassion dont ils sont pétris. Ce sourire qui exprime la compréhension globale, et qui est un pardon instinctif, c’est-à-dire, non souillé de tractation. Quoi que vous fassiez, le Neptunien ira en chercher, tout au fond de vous-même, plus que l’évidence grossière. La raison d’une mauvaise action n’est que la fleur sombre au bout de la tige. Le Neptunien ira toujours bêcher, car ce qu’il veut voir c’est la racine. Et sur la racine, toujours –ou presque- il découvre la blessure native par où se propage l’infection.
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Mélancolie
- Par sunyatazenconseil
- Le 08/10/2010
- Dans Poésie
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La nuit s'étire
Qui peut comprendre
Ma mélancolie
La lune ?
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Printemps, Eté, Automne, ...
- Par sunyatazenconseil
- Le 20/09/2010
- Dans Des hommes et des dieux
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Même une feuille de papier est plus légère si on la porte à deux.
Proverbe coréen
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De coeur à coeur
- Par sunyatazenconseil
- Le 18/09/2010
- Dans ZEN
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"Sans un véritable maître, il est mieux de ne pas même commencer l'étude du Zen".
Eihei Dogen
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Dragon silencieux
- Par sunyatazenconseil
- Le 13/09/2010
- Dans Contes et légendes
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Dans l’ancienne province du Zhuang trois malandrins s’étant fait passé pour de prestigieux maîtres du Ch'an vivaient confortablement de la crédulité de la population.
L’un d’eux se faisait appelé le « Dragon Silencieux », parfaitement inculte et profondément stupide, il s’en remettait toujours à ses deux compères - plus versés dans l’art des mots - pour fournir aux visiteurs des explications alambiquées sur le Tao ou sur leurs problèmes du moment.
Ainsi, en public, n’ouvrait-il jamais la bouche. Cela impressionnait beaucoup au point que sa réputation ne faisait que grandir . Les dons affluant, les trois faux moines exultaient ...
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Laissez passer l'homme libre ...
- Par sunyatazenconseil
- Le 12/09/2010
- Dans Des hommes et des dieux
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Tout comme la vie, la liberté de l'homme sincère est chose instable et délicate, elle doit croître et décroître, s'adapter, supporter des épreuves et bien des transformations pour espérer, un jour, parvenir à sa complète réalisation.
Il en était ainsi de l'existence de ces pères du désert, elle était fragile, tantôt lumineuse et explosive mais le plus souvent sombre et repliée, tantôt proche comme une lanterne tenue en main, tantôt aussi éloignée qu'une étoile dans ce ciel d'orient ...
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Le causse de Noailles
- Par sunyatazenconseil
- Le 11/09/2010
- Dans Méditation marchée
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Toutes les images sont "cliquables" - Circuit "le causse de Noailles" ; 10 km, 3 heures de marche ...
Le vrai miracle n'est pas de marcher sur les eaux ni de voler dans les airs : il est bien de marcher sur la terre.
Houeï Neng