Contes et légendes
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Recueillement assis ; première expérience
- Par sunyatazenconseil
- Le 09/03/2017
- Dans Contes et légendes
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Voyage symbolique d'Eclat de Lune - Chapitre V - Recueillement assis
Au petit matin, Eclat de Lune se réveilla pleine d’une joyeuse attente et plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été.
« Il y a dans ce lieu, pensa-t-elle, une atmosphère de paix que je n’ai jamais ressentie ailleurs, sauf peut-être chez mon ami Tigre Bleu, dans sa résidence au bord du lac. Je suis si pénétrée de contentement que je redoute déjà l’heure de mon départ d’ici ! Toute la personne de mes hôtes respire une douceur et une sérénité qui les fait aimer à première vue et me donne à croire que je les connais depuis un an et non pas quelques heures. Je me demande quels enseignements va nous donner ce modèle de tolérance et de compassion ; il ne sera pas un maître implacable, si j’en juge par son discours de l’autre nuit, si indulgent à nos erreurs, si différent des austères maximes que j’ai lues dans divers ouvrages ! »
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Histoire de cailloux et de thé
- Par sunyatazenconseil
- Le 08/01/2017
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Souvenez-vous du pot de confiture et des deux tasses de thé ...
Le vieux monsieur, vaguement philosophe, est debout devant son auditoire, avec devant lui quelques objets. Il prend doucement un très grand pot de confiture vide et commence à le remplir avec de gros cailloux.
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Amour Divin - part I
- Par sunyatazenconseil
- Le 30/12/2016
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Quand l'Amour vous fait signe,
Suivez Le.
Bien que Ses Voies soient dures
Et rudes.
Quand Ses Ailes vous enveloppent,
Cédez-Lui.
Bien que la lame cachée
Parmi Ses Plumes puisse vous blesser.
Et quand Il vous parle,
Croyez en Lui.
Bien que Sa Voix puisse briser vos rêves
Comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l'Amour vous couronne,
Il doit vous crucifier.
De même qu'Il vous fait croître,
Il vous élague ... -
Dimensions intérieures
- Par sunyatazenconseil
- Le 03/08/2016
- Dans Contes et légendes
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En lui toutes les vérités sont écrites, mais l'obscurité ambiante ne lui permet pas de lire cette science à l'intérieur de lui-même. Ce sera l'objectif du maître de lui révéler ses véritables dimensions intérieures.
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Inner landscape
- Par sunyatazenconseil
- Le 01/06/2016
- Dans Contes et légendes
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Au jour fixé, « Eclat de Lune » et « Vent des Steppes » se mirent en route pour leur grand voyage, non sans que la princesse eût été prendre congé de « Tigre Bleu », dans sa résidence au bord du lac – car qui pouvait dire si leur séparation ne serait pas fort longue, ni même définitive ? …
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Le mal existe t-il ?
- Par sunyatazenconseil
- Le 18/05/2016
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Un vieux moine boudhiste interroge ses élèves avec cette question :
- " Est-ce que la nature de Bouddha est dans tout ce qui existe ? "
Un des moines répond : " Oui, elle est universelle ! "
Le maître rajoute :" Bouddha est partout ?"
- " Oui, maître." confirme le moine.
" Si Bouddha est en toute chose, Il est donc dans le mal, puisque le mal existe et selon nos enseignements qui définissent ce que nous sommes alors nous pouvons dire que Bouddha est imparfait."
Les moines restèrent silencieux devant une telle assertion. Le professeur fier de lui, se vante aux élèves qu'il a prouvé encore une fois que la nature innée bienveillante de chaque être est un mythe.
Alors le novice Ikkyu lève la main et dit ;
- " Puis-je vous poser une question maître ? "
- " Bien sûr ", répond le vieil homme.- " Maître, le froid existe-t-il ? "
- " Quel genre de question est-ce cela ? Bien sûr qu'il existe. Vous n'avez jamais eu froid ? " réplique le moine..
Le jeune moine répond :- « En fait, maître, le froid n'existe pas. Selon les lois de la nature, ce que nous considérons comme froid est en réalité l'absence de chaleur.
La chaleur est produite par un corps ou une matière qui transmet de l'énergie. Le zéro absolu par exemple est l'absence totale de chaleur. toute la matière devient inerte et incapable de réagir à cette température.
Le froid n'existe pas.
Nous avons créé ce mot pour décrire la façon dont nous ressentons que nous n'avons aucune chaleur. "
Ykkyu poursuit :- " Maître, l'obscurité existe-t-elle ? "
- " Bien sûr qu'elle existe ! "- " Vous avez encore tort, maître. L'obscurité n'existe pas non plus. L'obscurité est en réalité l'absence de lumière.
Nous pouvons étudier la lumière, mais pas l'obscurité. Nous pouvons par exemple utiliser un prisme pour fragmenter la lumière blanche en multiples couleurs et étudier chacune d’elles. Nous ne pouvons pas mesurer l'obscurité.
Un simple rayon de lumière fait irruption dans un monde d'obscurité et l'illumine. Comment pouvons-nous alors, savoir l'espace qu'occupe l'obscurité? Vous mesurez la quantité de lumière présente. N'est-ce pas vrai ? L'obscurité est un terme de lumière. "Finalement, l’élève demande au professeur :
- " Maître, le mal existe-t-il ? "
Maintenant incertain, le vieux moine répond tout de même :
- " Bien sûr comme je l'ai déjà dit. Nous le voyons chaque jour. C'est dans les exemples quotidiens de l'inhumanité de l'homme envers l'homme. C'est dans la multitude des crimes et des violences partout dans le monde.
Ces manifestations ne sont rien d'autre que le mal ! "
Ikkyu de conclure ;
" Le mal n'existe pas maître, ou au moins il n'existe pas de lui-même. Le mal est simplement l'absence de nature de Bouddha.
Il est comme l'obscurité et le froid, un mot que l'homme a créé pour décrire l'absence de bienveillance . Le Mal n'est pas comme la bonté, ou l'amour qui existe tout comme la lumière et la chaleur.
Le mal est le résultat de ce qui advient quand l'homme n'a pas la nature de Bouddha dans son cœur. Il est comme le froid qui vient quand il n'y a aucune chaleur ou l'obscurité quand il n'y a aucune lumière. "Le vieux moine bouddhiste s'est assis.
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L'éternité n'est pas de trop
- Par sunyatazenconseil
- Le 04/02/2016
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Laisse-moi pénétrer
Ton jardin,
Tel un rayon de lune.
Il éclairera tout
Sans rien bousculer.
Il effleurera
Les êtres qui y vivent,
Ayant souci cependant de laisser les échos,
Les parfums et les mouvements poursuivre leur élan,
Tout de fraîcheur innocente.
Femme
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River of Tathagata
- Par sunyatazenconseil
- Le 29/01/2016
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Dans l'attente d'une rencontre avec Bouddha
Ayant entendu ;
Bouddha est en visite à proximité de la citée bleue.
Avec une joie immense
J'ai demandé à la rivière Niranjana
De me conduire auprès du BodhisattvaD'une certaine manière la rivière semblait se déplacer trop lentement,
C'est comme un long moment,
Déçu
J'ai dit à la rivière sacrée :
"Pouvez-vous vous dépêcher un peu?J'ai rendez-vous avec Siddhārtha Gautama."
La rivière a aspergé d'eau mon visage et a dit :
" Si vous êtes tellement pressé,
Comment ferez-vous pour reconnaître le Bouddha?
Laissez-vous couler à mon rythme,
Respirez avec mes vagues
Lorsque vous serez prêt et détendu
Vous trouverez leTathagata."
Waiting to meet BuddhaHeard ;
Buddha is visiting nearby blue city.
with tremendous Joy
I asked Niranjana river
to take me to the BodhisattvaSomehow river seemed to move too slow,
it seems like a long time,
Disappointed
I said to the holy river :
"Can't you hurry up a little?I am meeting Siddhārtha Gautama."
River sprinkled water on my face and said :
"If you are in so much hurry,
How will you recognize Buddha?
Flow with my pace,
Breathe with my waves
When you'll be ready and relaxed
You will findTathagata. "
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Amour Divin - part I
- Par sunyatazenconseil
- Le 06/11/2015
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Quand l'Amour vous fait signe,
Suivez Le.
Bien que Ses Voies soient dures
Et rudes.
Quand Ses Ailes vous enveloppent,
Cédez-Lui.
Bien que la lame cachée
Parmi Ses Plumes puisse vous blesser.
Et quand Il vous parle,
Croyez en Lui.
Bien que Sa Voix puisse briser vos rêves
Comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l'Amour vous couronne,
Il doit vous crucifier.
De même qu'Il vous fait croître,
Il vous élague ... -
Centre de l'univers_center of the universe
- Par sunyatazenconseil
- Le 27/09/2015
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La Paix vient aux âmes des hommes lorsqu'ils réalisent leur relation, leur unité, avec l'univers et tous ses pouvoirs, et quand ils se rendent compte qu'au centre de l'Univers demeure Wakan-Tanka (le Grand Esprit), et que ce centre est vraiment partout, il est en chacun de nous.
Elan noir, 1864-1950
Peace comes within the souls of men when they realize their relationship, their oneness, with the universe and all its powers, and when they realize that at the center of the Universe dwells Wakan-Tanka (the Great Spirit), and that this center is really everywhere, it is within each of us.
Black Elk, 1864-1950
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Sous l'eau_Under water
- Par sunyatazenconseil
- Le 14/08/2015
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Un maître zen méditait près d' une rivière quand un jeune homme l'interrompit.
"Maître, je souhaite devenir votre disciple," dit l'homme.
"Pourquoi?" répondit le maître Zen.
Le jeune homme réfléchit un instant : «Parce que je veux obtenir l'illumination."
Le maître zen bondit, l'a attrapé par la peau du cou, l'a traîné dans la rivière, et a plongé sa tête sous l'eau. Après l'avoir tenu ainsi pendant une minute, avec force coups de pied de celui-ci qui luttait pour se libérer, le maître finalement le tira hors de la rivière. Le jeune homme a craché de l'eau haletant pour reprendre son souffle. Quand il a fini par se calmer, le maître zen a parlé.
"Dis-moi, qu'est-ce que tu voulais le plus quand tu étais sous l'eau."
"De l'air!" répondit le jeune homme.
"Très bien", a déclaré le maître.
"Rentre chez toi et reviens me voir quand quand tu voudras l'illumination autant que tu voulais juste de l'air."
A zen master was meditating near a river when a young man interrupted him.
"Master, I wish to become your disciple," said the man.
"Why?" replied the Zen master.
The young man thought for a moment : "Because I want to get Enlightenment."
The zen master jumped up, grabbed him by the scruff of his neck, dragged him into the river, and plunged his head under water. After holding him there for a minute, with him kicking and struggling to free himself, the master finally pulled him up out of the river. The young man coughed up water and gasped to get his breath. When he eventually quieted down, the zen master spoke.
"Tell me, what did you want most of all when you were under water."
"Air!" answered the young man.
"Very well," said the master.
"Go home and come back to me when you want enlightenment as much as you just wanted air."
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L O V E
- Par sunyatazenconseil
- Le 13/08/2015
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Même après tout ce temps,
Le soleil ne dit jamais à la terre ;
"Tu me dois."
Voyez ce qui se produit
Avec un amour comme celui-là ...
Il éclaire le ciel entier!Even after all this time,
The sun never says to the earth ;
"You owe me."
Look what happens with
A love like that ...
It lights the whole sky! -
Conscience_Consciousness
- Par sunyatazenconseil
- Le 09/08/2015
- Dans Contes et légendes
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Chaque arbre, chaque plante, a un esprit. Les gens peuvent dire que la plante n'a pas de mental. Je leur dis que la plante est vivante et consciente. Une plante ne peut pas parler, mais il y a un esprit en elle qui est conscient, qui voit chaque chose, il est l'âme de la plante son essence, cela qui la rend vivante.Les canaux par lesquels l'eau et la sève se déplacent sont les veines de l'esprit.Pablo Amaringo
Every tree, every plant, has a spirit. People may say that the plant has no mind. I tell them that the plant is alive and conscious. A plant may not talk, but there is a spirit in it that is conscious, that sees everything, which is the soul of the plant, its essence, what makes it alive.
The channels through which the water and sap move are the veins of the spirit.
Pablo Amaringo
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Jonathan Livingston le goéland
- Par sunyatazenconseil
- Le 07/08/2015
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"Brisez vos limites, faites sauter les barrières de vos contraintes, mobilisez votre volonté, exigez la liberté comme un droit, soyez ce que vous voulez être. Découvrez ce que vous aimeriez faire et faites tout votre possible pour y parvenir."
Richard BACH - Jonathan Livingston seagull
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"Elles sont entourées de disciples et de curieux, ces personnes que nous admirons tant, harcelées par ceux qui attendent d'elles une guérison ou une illumination. Mais combien de fois trouve-t-on une âme soeur, un être aimé fort à leurs côtés?
Parfois?
J'avalais ma salive, la gorge soudain sèche ;
Jamais!
Les gens les plus évolués , pensai-je, sont aussi les plus seuls."
Richard BACH - Un pont sur l'infini
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Il est_It is
- Par sunyatazenconseil
- Le 06/08/2015
- Dans Contes et légendes
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Croire qu'en dehors de nous le monde et la matière sont inanimés est une erreur de perception. Nous sommes tellement repliés sur nous-mêmes, tellement enfermés dans nos habitudes que nous ne savons plus voir. L'univers entier est tissé d'esprits qui peuvent agir, reliés les uns aux autres par un phénomène de résonance cosmique.
C'est nous qui nous croyons isolés, séparés.
L'univers ne se sent pas séparé.
I L E S T.
Believe that apart from us the world and the matter are inanimate is an error of perception. We are folded up so much on ourselves, so locked up in our practices which we do not know any more to see. The whole universe is woven by spirits who can act, connected the ones to the others by a cosmic phenomenon of resonance.
It is we who we believe isolated, separate.
The universe does not feel separate.
I T I S.
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Kito de RYOKAN
- Par sunyatazenconseil
- Le 20/07/2015
- Dans Contes et légendes
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Par une belle journée d'été, un vieil homme s’adresse au moine Ryokan et lui dit :
- Je vois arriver le crépuscule de mon existence et beaucoup de personnes meurent autour de moi. Je vous prie maître, de conduire un kito pour moi afin que ma vie se prolonge encore longtemps.
- Naturellement, faire une cérémonie pour vivre très vieux n’est pas difficile. Mais, quel âge avez-vous ?
- Je n’ai que 80 ans.
- Hum, dit Ryokan en souriant, vous êtes encore jeune. Un proverbe dit que jusqu’à 50 ans nous sommes comme des enfants, et qu’entre 50 et 80 ans, il nous faut seulement apprendre à aimer.
- Entendu maître, souffla le visiteur un peu impatient, faites-moi donc un bon kito.
- Jusqu’à quel âge désirez-vous vivre ? demande alors le moine.
- Eh bien, pour moi, ce serait assez de vivre jusqu’à 100 ans.
- Votre désir n’est pas très ambitieux, cela ne vous fait plus que 20 ans à vivre. Ce n’est pas très long, Sachez que mon kito est précis et exact, vous mourez donc à l’âge dit.
Prenant soudainement peur, le vieil homme s’exclame :
- Heu, non ! non ! Faites que je vive jusqu’à cent cinquante ans.
- Vous avez actuellement 80 ans, vous en êtes donc à la moitié de ce que vous désirez. A partir de maintenant, les 70 années qui vous restent vont passer comme un éclair dans le ciel.
- Oulalah , donnez moi alors jusqu’à … 300 ans !
Ryokan de renchérir :
- Comme votre désir est petit ! Seulement 300 ans ! Les grues vivent jusqu’à mille ans et les tortues jusqu’à 10 000 ans. Si de simples animaux peuvent vivre aussi longtemps, comment vous un être humain, pouvez-vous vous contenter de si peu ?
- Tout ceci est bien difficile, dit le vieil homme en grattant son crâne dégarni. Maître, pour combien d’années pouvez-vous me faire un kito ?
- Ainsi donc vous ne voulez pas mourir ? C’est une attitude tout à fait égoïste !
- Certainement, répondit le vieil homme.
- Alors il est préférable de faire un kito pour ne pas mourir.
- Oh, bien sûr ! Est-ce possible ? Je choisis ce kito là.
- C’est très, très cher, dit le moine, cela prend beaucoup de temps et vous devez suivre mes consignes à la lettre.
- D’accord, acquiesce le vieil homme.
Ryokan lui déclare alors :
- Aujourd’hui, nous nous contenterons de seulement chanter l’Hannya Shingyo, puis chaque jour il vous faudra venir ici au dojo et pratiquer zazen avec moi. Je ferais alors des kusen à votre intention.
C’est ainsi que le moine Ryokan a conduit le vieil homme à la manière juste et exacte de mener sa vie. Pratiquer zazen, encore et encore est le satori éternel des Bouddhas.
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Dragon silencieux
- Par sunyatazenconseil
- Le 20/07/2015
- Dans Contes et légendes
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Dans l’ancienne province du Zhuang trois malandrins s’étant fait passer pour de prestigieux maîtres du Ch'an vivaient confortablement de la crédulité de la population.
L’un d’eux se faisait appelé le « Dragon Silencieux », parfaitement inculte et profondément stupide, il s’en remettait toujours à ses deux compères - plus versés dans l’art des mots - pour fournir aux visiteurs des explications alambiquées sur le Tao ou sur leurs problèmes du moment.
Ainsi, en public, n’ouvrait-il jamais la bouche. Cela impressionnait beaucoup au point que sa réputation ne faisait que grandir . Les dons affluant, les trois faux moines exultaient ...
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Miyajima île des dieux (kami)
- Par sunyatazenconseil
- Le 18/07/2015
- Dans Contes et légendes
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Avec quel regard d’envie
L’oiseau en cage
Suit des yeux un papillon !
Kobayashi Issa
17 décembre 2010
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Ocean Soul
- Par sunyatazenconseil
- Le 18/07/2015
- Dans Contes et légendes
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Dans un sutra, Shakyamuni Bouddha demande à ses disciples ;
Supposez qu'il existe un vaste et profond océan de la taille de ce monde, et à sa surface flotterait un anneau d'or (éveil), et au fond de l'océan, vivrait une tortue aveugle qui ne ferait surface qu'une fois tous les cent ans. Quelle chance aurait cette tortue d'élever la tête en plein milieu de l'anneau ?
Ananda répond que, en effet, cela serait extrêmement rare.
Nous sommes comme cette tortue aveugle, bien que nos yeux physiques ne soient pas aveugles, nos yeux de sagesse le sont. L'océan vaste et profond est "l'océan du samsara".
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Vie antérieure
- Par sunyatazenconseil
- Le 06/07/2015
- Dans Contes et légendes
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Sur le champ de bataille, un coup de tonnerre éclata et le ciel se couvrit de nuages très noirs.
Alors une ondée de pluie et de grêle ravagea les feuilles des arbres aux alentours,
et des tornades de vent secouèrent la forêt comme si la fin du monde approchait.
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Instant présent
- Par sunyatazenconseil
- Le 16/06/2015
- Dans Contes et légendes
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La sagesse est de voir
La beauté dans l'ordinaire
En s'accommodant du monde
Tel qu'il est
Il n'y a de trésor
Que l'instant présent.
Santôka Taneda - Moine et poète (1882 - 1940)
Wisdom is to see
The beauty in the ordinary one
While putting up with the world
Such as it is
There is treasure
That the moment present. -
Histoire de cailloux et de thé
- Par sunyatazenconseil
- Le 24/04/2015
- Dans Contes et légendes
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Souvenez-vous du pot de confiture et des deux tasses de thé ...
Le vieux monsieur, vaguement philosophe, est debout devant son auditoire, avec devant lui quelques objets. Il prend doucement un très grand pot de confiture vide et commence à le remplir avec de gros cailloux.
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Paradis Perdus
- Par sunyatazenconseil
- Le 22/02/2015
- Dans Contes et légendes
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" Il n'y a rien de plus réellement artistique que d'aimer les gens ".
Vincent Van Gogh (1853-1890)
" Nothing more artistic than to love people ". -
Native American's Spirit
- Par sunyatazenconseil
- Le 29/01/2015
- Dans Contes et légendes
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"When a man moves away from nature his heart becomes hard."
Lakota Proverb
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S A T O R I
- Par sunyatazenconseil
- Le 09/01/2015
- Dans Contes et légendes
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Un novice va voir son maître et le trouve assis tirant goulûment sur un gros pétard.
"Sifu ! Que faites vous des préceptes ?! Est-ce donc là la vérité la plus profonde que vous ayez apprise ?"
Le maître sans faire le moindre geste supperflu, demeurant parfaitement silencieux
et sans même jeter un regard tendit la main et proposa une bouffée au moine.
...
Ce dernier immédiatement atteignit l'éveil.
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Prière cherokee - Cherokee prayer
- Par sunyatazenconseil
- Le 03/01/2015
- Dans Contes et légendes
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Au delà des royaumes de la mort
- Par sunyatazenconseil
- Le 14/12/2014
- Dans Contes et légendes
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Beyond the realms of death
"Quand nous regardons les apparences extérieures des choses, nous voyons la naissance et la mort, le succès et l'échec, l'être et le non-être, aller et venir. Mais quand nous regardons plus profondément, nous voyons que la vraie nature des choses est à naître et éternelle, qu'elle ne vient pas de n'importe où qu'elle va n'importe où, ni être ni non-être, pas encore comme une seule entité mais pas vraiment séparée et à l'écart."
"When we look at the outer appearances of things, we see birth and death, success and failure, being and nonbeing, coming and going. But when we look more deeply, we see the true nature of things is unborn and undying, not coming from anywhere or going anywhere, neither being nor nonbeing, not like one single entity yet but not really separate and apart."
Thich Nhat Hanh
All is consciousness
Tout est conscience
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La chenille et le papillon
- Par sunyatazenconseil
- Le 05/12/2014
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L'amour est comme un papillon : Il va où il veut et se plaît partout où il va.
Dans la nature, une chenille repoussante se transforme en beau papillon. Mais chez les humains c'est l'inverse : un joli papillon se transforme en chenille repoussante.Anton Tchekhov
La naissance d'un papillon est un phénomène mystique difficile à comprendre intimement. Les papillons peuvent créer plus de tendresse dans notre cœur que tout autre insecte volant. Un papillon représente ainsi la propre évolution d'une vie d'humain.
L'homme vit dans un cocon. Son cocon est empli d'ego, d'objectifs sans fin et de misère. Chaque homme construit consciencieusement son cocon sans se douter qu'un jour tout va disparaître. L'homme est une chenille avec un destin de papillon. La chenille doit mourir pour devenir un papillon, elle doit se métamorphoser. La chenille n'a aucune idée des couleurs qu'elle peut produire à sa mort, et elle va avec confiance vers l'inconnu.Par la suite il y a une explosion de couleurs, la moche chenille est devenue un magnifique papillon.
Ne pas oublier de vivre l'instant. Vivre chaque moment avec intensité, la mort d'un moment donne naissance à un autre moment ... éternellement.
Vivre chaque moment avec tellement d'amour que la seule issue soit d'exploser en papillon multicolore. Etre en harmonie avec chaque instant, amoureux de la nature, amoureux de l'existence, amoureux dans l'acceptation pleine et entière de tout. Seul l'amour donne des ailes, Seul l'amour peut faire de nous ce que nous sommes vraiment ...
Ce que la chenille appelle la fin du monde, le maître l'appelle un papillon.Richard Bach
L'amour est la seule chose importante dans la vie, tout le reste est illusion. Que l'amour grandisse en vous et la vie tracera d'elle-même son chemin à travers vous, naturellement, automatiquement. Si vous manquez l'amour, vous manquerez de tout !
Je vous souhaite de devenir un papillon.
Avec amour.
Love is like a Butterfly : It goes where it pleases and it pleases wherever it goes. In nature a repulsive caterpillar turns into a lovely butterfly. But with humans it is the other way around : a lovely butterfly turns into a repulsive caterpillar.
Anton Tchekhov
The birth of a butterfly is a mystical phenomenon difficult to understand closely. The butterflies can create more tenderness in our heart than any other flying insect. A butterfly thus represents the proper evolution of a life of human.
The man lives in a cocoon. Its cocoon is filled up of ego, objectives without end and misery. Each man conscientiously builds his cocoon without suspecting that one day all will disappear. The man is a caterpillar with a destiny of butterfly. The caterpillar must die to become a butterfly, it must be metamorphosed. The caterpillar does not have any idea of the colors which it can produce with its death, and it goes with confidence towards the unknown.
Thereafter there is an explosion of colors, the ugly caterpillar became a splendid butterfly.Not to forget to live the moment. To live each moment with intensity, the one moment death eternally gives rise to another moment….
To live each moment with so much of love that the only exit is to explode out of butterfly multicolor. To be in harmony with each moment, in love with nature, in love with the existence, in love in acceptance full and whole of all. Only the love gives wings, Only the love can do to us what we are really…
What the caterpillar calls the end of the world, the master calls a butterfly.Richard Bach
The love is the only important thing in the life, all the rest is illusion. That the love grows in you and the life will trace itself its way through you, naturally, automatically. If you miss the love, you will miss of all!
I wish you to become a butterfly.
With love. -
Looking at the wreckage
- Par sunyatazenconseil
- Le 28/11/2014
- Dans Contes et légendes
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Looking at the wreckage anyone would guess that all inside had died
But I'm aliveEn regardant l'épave n'importe qui suppose que tout l'intérieur était mort
Mais je suis en vie -
Eclat de Lune - chapitre X
- Par sunyatazenconseil
- Le 27/11/2014
- Dans Contes et légendes
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Vent des Steppes sortant des strates de ses rêves, ouvrit les yeux. Sa tête reposait doucement sur le ventre d’Eclat de Lune. Sur ces yeux encore pleins de sommeil, étaient fixés, tout près, des yeux bleus-gris, bons et merveilleux. Il ne bougea pas, les chaudes prunelles sombres déversaient amoureusement sur lui leur lumière. Alors sous ses regards étonnés, elle se mit à sourire de façon si charmante que lentement lui-même sourit également. La bouche de la princesse s’abaissa sur ses lèvres entrouvertes. Ils se saluèrent dans un tendre baiser qui, tout de suite, irrésistiblement, éveilla en lui, le souvenir de sa première rencontre avec cette femme qu’il n’avait jamais cessé d’aimer depuis …
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Les feuilles mortes
- Par sunyatazenconseil
- Le 21/10/2014
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Dans un célèbre monastère zen un moine passionné de plantes, de fleurs et d'arbustes était en charge de l'entretien du jardin. A l'automne, Il avait pour habitude, en prévision d'invités VIP, de réquisitionner tout son petit monde afin de retirer les mauvaises herbes, équilibrer les arbustes, peigner la mousse, ratisser méticuleusement le gravier et surtout chasser la moindre feuille morte tombée au sol.
A proximité du temple vivait un vieux moine dans un ermitage délabré qui regardait avec intérêt depuis la palissade ce branle-bas de combat annuel. Quand ce fut terminé le moine jardinier, désireux d'un avis extérieur, s'en alla quérir l'ancien tout en admirant le résultat.
- Frère moine, n'est-ce-pas magnifique ?
- Oui, répondit le viel homme.
- Je crois bien que cela est parfait.
- Pas tout à fait, dit l'ermite, aidez moi à passer de l'autre côté du mur et je vous montrerai ce qu'il manque.
Marquant un temps d'arrêt et intrigué le moine jardinier s'exécute.
Lentement le vieux moine se rend vers l'arbre près du centre, en saisit le tronc, le secoue vivement faisant tomber tout un tas de feuilles virevoltantes dans tout le jardin.
- Là, nous y sommes ! Vous pouvez me ramener de l'autre côté maintenant.
“Adopt the pace of nature: her secret is patience”
~ Ralph Waldo Emerson ~ -
La fille et le dragon
- Par sunyatazenconseil
- Le 17/10/2014
- Dans Contes et légendes
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Un seul Être
Contient tous les Êtres,
Une seule existence
Inclut totalement toutes les existences.
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Le secret de Nara
- Par sunyatazenconseil
- Le 13/10/2014
- Dans Contes et légendes
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Le moine dit ;
- « Nara, tu n’as jamais suivi de maîtres, et pourtant je sens bien que ta connaissance est réelle et profonde. As-tu trouvé par toi-même une « doctrine », des idées bien à toi d’après lesquelles tu orientes ta vie ? Si tu pouvais me parler de ces choses là, tu me réjouirais le cœur. »
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Ombre du Tao
- Par sunyatazenconseil
- Le 28/09/2014
- Dans Contes et légendes
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Le moine dit à son ombre :
- Quand je bouge, tu bouges et quand je m’immobilise tu fais de même. Ne trouves-tu pas cela déprimant de n’avoir aucune liberté propre ?
- Bien au contraire, chuchota l’ombre à l’oreille du novice, sans aucun choix à faire, mon esprit est toujours serein. Tout ce que j’ai à faire c’est te suivre. Tu ne peux imaginer qu’elle joie est la mienne.
- Mais comment peux-tu savoir, rétorqua le moine, que mes actions sont toujours justes ? D’où te vient pareille confiance ?
Ombre dit :
- Que je te fasse confiance ou non, que tes décisions soient bonnes ou non, si tu bouges, je bouge ! Alors à quoi bon me lamenter ? Et tu sembles ignorer, jeune moine, que tu es toi-même assujetti au bon vouloir du Tao …
- Que veux-tu dire, ombre ?
- Quand le Tao bouge, tu bouges, quand il s’arrête, tu t’arrêtes. Ainsi, plus qu’à toi, c’est au Tao lui-même que j’accorde toute mon attention.
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Dimensions intérieures
- Par sunyatazenconseil
- Le 04/07/2014
- Dans Contes et légendes
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L'homme est un livre. En lui toutes les vérités sont écrites, mais l'obscurité ambiante ne lui permet pas de lire cette science à l'intérieur de lui-même. Ce sera l'objectif du maître de lui révéler ses véritables dimensions intérieures.
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How deep is your love ...
- Par sunyatazenconseil
- Le 03/07/2014
- Dans Contes et légendes
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"Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas."
"La plupart confondent enseignement spirituel et Dharma du Bouddha. Le Dharma est illimité et la pratique, à sa mesure. Or, penser obtenir un quelconque bienfait de la pratique est lui assigner une limite et dans ce cas, il ne s'agit plus du Dharma. Les hommes, dit-on, aspirent à monter et répugnent à descendre. Ils aiment ce qui est en haut et n'aiment pas ce qui est en bas. Même si l'on récite inlassablement des "namu amida butsu", on doit le faire sans but, sans désirer une renaissance supérieure, sans craindre une renaissance inférieure. De même qu'il est chimérique de pratiquer zazen en vue d'obtenir ou de fuir quelque chose.
Le pouvoir du don véritable est illustré par une parabole intéressante ..."
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Recueillement assis ; première expérience
- Par sunyatazenconseil
- Le 13/06/2014
- Dans Contes et légendes
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Voyage symbolique d'Eclat de Lune - Chapitre V - Recueillement assis
Au petit matin, Eclat de Lune se réveilla pleine d’une joyeuse attente et plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été.
« Il y a dans ce lieu, pensa-t-elle, une atmosphère de paix que je n’ai jamais ressentie ailleurs, sauf peut-être chez mon ami Tigre Bleu, dans sa résidence au bord du lac. Je suis si pénétrée de contentement que je redoute déjà l’heure de mon départ d’ici ! Toute la personne de mes hôtes respire une douceur et une sérénité qui les fait aimer à première vue et me donne à croire que je les connais depuis un an et non pas quelques heures. Je me demande quels enseignements va nous donner ce modèle de tolérance et de compassion ; il ne sera pas un maître implacable, si j’en juge par son discours de l’autre nuit, si indulgent à nos erreurs, si différent des austères maximes que j’ai lues dans divers ouvrages ! »
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Bodhisattva's nature
- Par sunyatazenconseil
- Le 04/06/2014
- Dans Contes et légendes
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Dans la province du Sichuan un vieux maître du tchan avait pour habitude de méditer profondément près d'une source aux eaux vertes et translucides. Apercevant, tout à coup un scorpion en difficulté dans un léger tourbillon, il plongea promptement sa main dans l'eau. Bien évidemment le scorpion le piqua et la douleur fût si vive que le moine laissa tomber la bestiole qui continua à se noyer. Le maître fit une nouvelle tentative et à nouveau le scorpion le piqua lui faisant lâcher prise une seconde fois.
Un disciple ayant observer la scène, s'approcha et dit :
" Pardonnez-moi Sifu, mais ne comprenez-vous pas qu'à chaque fois que vous tenterez de le sortir de son infortune, ce scorpion vous piquera ?"Sans se retourner ; le maître répondit au jeune moine :
" La nature du scorpion lui dicte qu'il est nécessaire de piquer, la mienne invariablement, m'enjoint de le sauver".
Alors ramassant une petite branche fourchue le maître saisi l'animal et le tira hors de l'eau. Puis se tournant vers le moine il dit :
" Ne change pas ta nature, même si quelqu'un te fait du tort, prends juste des précautions. Certains courent inlassablement après le bonheur, d'autres le créent ici et maintenant ; Quand la vie te donne mille raisons de te lamenter, montre que tu as mille raisons de sourire. Occupe toi plus de ta conscience que de ce que pensent ou font les autres."
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Puissant bushi
- Par sunyatazenconseil
- Le 11/04/2014
- Dans Contes et légendes
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Puissant bushi, grand seigneur des terres de l’ouest, au milieu de mes richesses, de mon bonheur, de mon jardin et de mes manuscrits précieux, j’étais enclin à trouver que tout ce qui avait trait à l’existence, à la nature humaine était puérile et incertain, à la fois touchant et immensément ridicule comme ces prêtes shinto vaniteusement sages, tour à tour lumineux et sombres, digne de respect et de moquerie.
Si mon regard se remplissait à la vue des fleurs de lotus flottant sur l’eau calme du lac où jouaient les carpes koï, se délectait du chatoiement bigarré de la lumière à travers les frondaisons et des agencements savants des maîtres jardiniers, si bien souvent tout ce qui procède de la nature me paraissait d’essence divine et sacrée, comme pénétré par l’ardeur d’une vie éternelle, d’autres fois, voire dans le même temps, je trouvais à ce paysage familier quelque chose d’équivoque, de dérisoire, d’irréel, une disposition à la décomposition, un retour inéluctable au chaos.
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Relation maître / disciple - Eclat de Lune
- Par sunyatazenconseil
- Le 04/04/2014
- Dans Contes et légendes
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Levés de bonne heure, « Vent des Steppes » et « Eclat de Lune », descendirent, guidés par « Bracelet de Jade », une centaine de pas sur le versant droit de la colline, où la forêt était très dense et la sente soustrait à la vue par un fouillis de hautes fougères, malaisée à suivre. Pleins d’espoir et d’ardeur, mais non sans un léger sentiment de crainte, ils débouchèrent enfin sur un petit promontoire dominant une ravissante mare d’eau verte et transparente. Les attendait là, « Dix Mille Années », paisiblement assis. Les voyant approcher, le maître se leva, vint en souriant au-devant d’eux, et leur adressa d'emblée quelques paroles énigmatiques et bien choisies ...
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Great Spirit (suite)
- Par sunyatazenconseil
- Le 23/01/2014
- Dans Contes et légendes
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ALOHA KE AKUA
L'auteur/chanteur est Nahko et son groupe Medecine for the People.
Prêtez l'oreille, prêtez vos mains,
Prêtez votre mouvement, ce que vous pouvez.
Venez enseigner, venez être enseignés.
Venez à la ressemblance à l'image de Dieu.
Parce que vous pouvez être comme ça.
Avec toute humilité et tout ce respect.
Toute la puissance investie en moi,
fait que ce soit difficile d'aimer mes ennemis.
Tous ces sacs noirs sur la tête des morts et des mourants.
Plus ma compréhension de la race humaine augmente,
moins je comprends au sujet de notre but et de notre place
et peut-être s'il y avait une ligne plus claire
que la curiosité pourrait être satisfaite ...
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Great Spirit
- Par sunyatazenconseil
- Le 22/01/2014
- Dans Contes et légendes
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Notre esprit pendant zazen est le Grand Esprit.
Nous n'essayons pas d'obtenir quelque chose, nous arrêtons les cogitations discursives, les pensées conceptuelles et émotionnelles, nous sommes simplement assis.
Quoi qu'il se produise, nous n'en sommes nullement dérangés. Pareil au vaste ciel. Un nuage ou même un oiseau peut le traverser ; Cela lui est égal.
Tel est l'esprit transmis depuis le Bouddha historique jusqu'à vous.
Il se produit beaucoup de choses durant votre méditation. Peut être entendez-vous les bruits au dehors, peut être pensez-vous à quelque chose, mais votre esprit ne s'en occupe pas.
Votre Grand Esprit est simplement assis là ...
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Néant
- Par sunyatazenconseil
- Le 28/12/2013
- Dans Contes et légendes
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Le maître des filets reposait tranquillement assis dans le jardin, près du bassin, lorsqu'un jeune moine l'approcha pour le questionner :
- Maître, dit-il après avoir pris soin de s'incliner longuement, je suis préoccupé ...
- Et qu'est-ce donc qui vous préoccupe jeune acolyte ? demande le maître gardant les yeux mi-clos comme absorbés encore dans la contemplation silencieuse.
- Le néant me préoccupe maître. Je sais que nous devons rechercher le néant mais pourquoi est-ce ainsi ... le néant est synonyme de mort, alors pourquoi devons-nous rechercher la mort alors que nous sommes bien vivants ?
Le maître se leva et remplit une tasse avec l'eau du bassin puis questionna :
- Quel est l'état de cette tasse ?
- Cette tasse est pleine, répondit le moine perplexe.
Le maître vide alors la tasse sur terre.
- Quel est son état maintenant ?
- Elle est vide, maître.
Renversant la tasse et la plongeant ainsi dans l'eau du bassin, le maître l'incline doucement laissant s'échapper l'air contenu qui forme à la surface de délicates bulles.
- Si la tasse est vide, d'où proviennent ces bulles ? demanda le vieux moine.
- Ainsi la tasse n'est jamais vide, souffla le novice qui regardait intensément les yeux du maître.
- Comment le serait-elle ? Lorsque la tasse est emplie d'eau il n'y a nulle place pour l'air un peu comme l'individu trop empli d'ego qui ne laisse que peu de place à sa nature véritable, sa nature originelle, la nature de Bouddha. Lorsque la tasse est vidée - lorsque l'individu n'est plus dupe de lui-même - ce qu'il reste n'est pas le néant mais notre nature profonde. Toujours présente.
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Aspirants à l'éveil
- Par sunyatazenconseil
- Le 27/12/2013
- Dans Contes et légendes
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La force et l'habileté des lionceaux ne sont pas accomplies
Pourtant lorsque leur odeur est portée par le vent
En direction des hordes de bêtes sauvages
Ces dernières ne peuvent la supporter
Et fuient.
Quelles que soient les sangles et les cordes
Qui maintiennent fermement un éléphant
Lorsque celui-ci sent l'odeur des lionceaux
Pris par l'excitation et la frayeur
Il brise ses attaches et s'enfuit.
Ceux qui vivent dans des ravines, s'y cachent
Ceux qui vivent dans des trous, y cherchent refuge
Ceux dont l'eau est l'habitat , s'y plongent
Les oiseaux prennent leur envol dans le ciel.
Pareillement - je te l'assure - dès qu'un aspirant à l'éveil
A développé ici sa pratique du plein épanouissement
Même s'il n'a pas encore le parfait pouvoir de la sagesse
Il surpasse de très loin tous les êtres sensibles
Et les autres pratiquants solitaires ainsi que les démons
Serrés dans leur propre habitat
Cessent de s'y sentir à l'aise.
Nagarjuna - Le livre de la chance
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Faire sortir la vache
- Par sunyatazenconseil
- Le 23/12/2013
- Dans Contes et légendes
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Alors que Sou Tchen faisait retraite sur les collines près de Han Shuan, un pauvre paysan vint le trouver et lui dit :
- « Maître Sou, on dit que tu es de bon conseil. Si cela est vrai, peut être pourrais tu m’aider à résoudre mon problème actuel ? ».
- « Dis toujours », répondit Sou Tchen ...
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Arbre Sacré (Avatar)
- Par sunyatazenconseil
- Le 07/10/2013
- Dans Contes et légendes
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Assis au cœur de la forêt de Pandora, envoûté par le chant du vent dans l’arbre des ancêtres, je ne pouvais m’empêcher de questionner la nature sur la difficulté des hommes à partager et aimer. Tout est en nous, si nous prenons le temps d’observer, de déployer ce que nous sommes, souffle après souffle, avec résolution. Tous les évènements de notre vie, chaque personne rencontrée sont là, parce que nous les avons attirés là. Ensuite, ce que nous choisissons d’en faire n’appartient qu’à nous. Nous sommes les conducteurs de nos âmes et les maîtres de nos destinées ...
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Air frais et Air du temps (politique)
- Par sunyatazenconseil
- Le 13/04/2013
- Dans Contes et légendes
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C'était il y a fort, fort longtemps, dans un temple de la Terre du Milieu. L'Abbé dit à son moinillon :
- Quelle chaleur insupportable! Va donc me quérir un peu d'air frais sur la montagne d'en face.
Le novice prend un grand sac et s'en va d'un bon pas. En chemin il est pris d'une irrésistible envie de dormir. Il se couche et tombe dans un profond sommeil. Quand il se réveille, il fait presque nuit.
- J'ai dormi, que faire? Si je rentre sans rien, le Supérieur va me faire passer un sale quart d'heure!
Au bout de quelques moments de réflexion, il s'exclame :
- J'ai trouvé!
Il se lève, adapte le sac à son derrière, pète, pète et repète jusqu'à ce que le sac soit plein ... Sac en bandouillère, il s'en retourne au monastère.
Le vieux moine passablement irrité lui demande alors :
- Tu es en retard! Depuis le temps que j'attends! Eh bien! Vite, sors l'air de la montagne.
- Entendu, répond le moinillon.
Il ouvre son sac. Quelle bouffée! Pouah! l'Abbé dit :
- L'air d'aujourh'hui, quelle puanteur!
Le jeune moine, sans s'émouvoir le moins du monde lui répond :
- C'est la chaleur, l'air de la montagne aussi sent le renfermé.
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Le Roi Zémir
- Par sunyatazenconseil
- Le 19/12/2012
- Dans Contes et légendes
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On raconte que dans la Perse ancienne, vivait un roi nommé Zémir. Couronné très jeune, il rassembla autour de lui de nombreux érudits venus de tous les pays. Désirant connaître l’histoire de l’humanité, il leur demanda d’en rédiger le récit.
Tous ces savants se mirent aussitôt à la tâche, consciencieusement, ayant grand soin de rapporter le maximum d’éléments connus. Cela ne prit pas moins de 30 ans. Ils se rendirent alors au palais, avec 500 volumes transportés par 12 chameaux ...
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Lâcher prise
- Par sunyatazenconseil
- Le 16/12/2012
- Dans Contes et légendes
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Un homme un jour, traversant une forêt profonde se trouva nez à nez avec un tigre. Il fit brusquement demi-tour et s'enfuit le coeur battant, poursuivi par le redoutable prédateur. Arrivé au bord d'une falaise abrupte, l'homme saute et saisit au passage une racine, restant ainsi, suspendu dans le vide. Juste au-dessus le tigre trépigne et donne de furieux coups de pattes vers le malheureux devenu inaccessible.
Tremblant de peur, l'homme jette un oeil en bas pour évaluer la distance qui le sépare du sol. Il voit alors terrifié, un autre tigre tout en bas qui attend patiemment sa chute. Surviennent deux énormes rats, l'un noir et l'autre blanc qui se mettent à ronger la racine. Alors que cette dernière menace de rompre, l'homme aperçoit, non loin de lui, une magnifique baie sauvage. Il lâche la racine d'une main pour pouvoir cueillir le fruit et le mange.
Quelle merveille, quel délice ...
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Eclat de Lune - Méditation
- Par sunyatazenconseil
- Le 25/11/2012
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Au petit matin, « Eclat de Lune » se réveilla pleine d’une joyeuse attente et plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été.
« Il y a dans ce lieu pensa-t-elle, une atmosphère de paix que je n’ai jamais ressentie ailleurs, sauf peut-être chez mon ami « Tigre Bleu », dans sa résidence au bord du lac. Je suis si pénétrée de contentement que je redoute déjà l’heure de mon départ d’ici ! Toute la personne de mes hôtes respire une douceur et une sérénité qui les fait aimer à première vue et me donne à croire que je les connais depuis un an et non pas quelques heures. Je me demande quels enseignements va nous donner ce modèle de tolérance et de compassion ; il ne sera pas un maître implacable, si j’en juge par son discours de l’autre nuit, si indulgent à nos erreurs, si différent des austères maximes que j’ai lues dans divers ouvrages ! »
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Dernière escapade
- Par sunyatazenconseil
- Le 10/11/2012
- Dans Contes et légendes
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Sur le mont Meru de nombreux élèves pratiquaient le tchan sous la houlette de maître Jing Hui. L'un d'eux - peut-être le plus doué aux yeux du vieil homme - avait pour fâcheuse habitude de se lever la nuit, d'escalader le mur du monastère et d'aller faire la fête en ville. Jing Hui, un jour où il faisait, l'inspection des dortoirs, découvrit l'absence du jeune disciple et remarqua le tabouret que ce dernier avait utilisé pour franchir l'enceinte.
Le maître enleva le tabouret et se mit en lieu et place.
Le fugueur revenant de sa petite virée à la pointe du jour et ignorant que Jing Hui faisait office de tabouret, posa le pied sur sa tête et sauta à terre. Il réalisa alors avec un effarement ce qu'il venait de faire.
Jing Hui dans un éternuement se contenta de dire ;
" Il fait très froid au petit matin, ne fais pas comme moi évite de t'enrhumer !"
Ce fut la dernière escapade de l'élève.
A lire aussi ; Les 3 esprits du zen
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Enfer ou Paradis ?
- Par sunyatazenconseil
- Le 30/10/2012
- Dans Contes et légendes
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Un jour un puissant samouraï se présenta dans un petit temple de montagne. Il y trouva un vieux moine assis face au mur en zazen. Le bushi très digne, son sabre bien en évidence demanda :
- « Vieil homme, je viens à vous car une question me tarabuste ; Qu’est ce que l’enfer ? Qu’est ce que le paradis ? ».
... Silence du moine ...
Pensant qu’il était un peu sourd d’oreille ou trop abîmé dans sa contemplation, le samouraï en haussant le ton s’adressa à nouveau au moine :
- « Je viens de loin. Je souhaiterais, connaissant votre réputation, avoir votre avis concernant l’enfer et le paradis, répondez moi s’il vous plait ».
- « Vous ressemblez à un balai à latrines », répondit sans se retourner l’ermite.
Stupéfait et le feu au visage l’orgueilleux bushi s’exclama :
- « De quel droit vous permettez-vous de me parler comme ça ?! Je viens poliment vous poser une question et vous m’insultez ??!! »
- « Vous êtes semblable au caca des chiottes », dit le moine.
Outré par ces dernières paroles et n’y tenant plus, le guerrier dégaina son sabre le leva au-dessus de sa tête prêt à fendre celle du moine et professa comme dernière mise en garde :
- « Vous qui vous consacrez à la Grande Voie, répondez où je vous tranche le cou !».
- « Vous êtes vraiment un idiot », répondit le moine et au moment où le sabre allait s’abattre il se retourna, esquissa un léger sourire et dit :
- « Vous voyez, là, commence l’enfer ».
A cet instant le samouraï suspendit son geste fatal et dévisagea le vieux moine qui le regardait toujours paisiblement. Il comprit alors la leçon et abaissa doucement son arme …
- « Et là, commence le paradis », conclut le moine en souriant.
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Perception et action
- Par sunyatazenconseil
- Le 18/10/2012
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Maître Deshimaru aimait raconter l’histoire de ce jeune bushi venu pour perfectionner l’art du sabre auprès d’un maître fameux. Ce dernier lui demanda pendant toute une année de seulement marcher dans le dojo, le long des tatamis, posément, lentement avec attention - Comme nous pouvons le faire nous-mêmes en kin hin. La seconde année, même chose ; ajuster sa respiration au pas réalisé en toute conscience, et faire d’interminables et fastidieuses trajectoires. Troisième année ; pareil. N’y tenant plus le guerrier brûlant d’impatience finit par s’exclamer :
- « Senseï ! Allez-vous enfin m’apprendre votre science du sabre ?!»
Alors le maître sans mot dire le conduisit au bord d’un précipice, là, il y avait une vielle planche de bois qui servait de passerelle.
- « Maintenant, traverse ! » ordonna le maître.
Le jeune apprenti n’osa pas traverser, alors le maître d’armes lui dit ;
- « Pendant toutes ses années, tu as simplement marché au bord du tatami, pas après pas. Ici, c’est pareil ! »
L’élève ne bougeait toujours pas. Dans le silence qui s’ensuivit un aveugle arriva et sans hésitation, s’aidant de son bâton qui frappait régulièrement le bord de la planche, il franchit d'un trait le précipice.
Alors le jeune bushi regarda le maître comprit la leçon et traversa à son tour. Depuis ce jour, le maître l’enseigna complètement.
Ce ne sont pas toujours les circonstances de la vie qui sont source de difficultés mais la perception que nous avons d'elles. Pour nous ouvrir à une dimension plus tranquille, plus vaste et plus joyeuse, il nous faut bien comprendre ce qui nous attache au monde de l’expérience. Bouddha n’enseignait pas à se voiler la face où à fermer les yeux – nous ne fermons pas les yeux en zazen – il ne s’agit pas de se couper de ses perceptions, mais d’en prendre pleinement conscience. Pas seulement pour la vue (avec cette histoire de précipice), mais aussi pour tous les organes des sens, le nez, la langue pour le goût, le corps pour le toucher et bien sûr le mental pour les pensées.
Bouddha enseignait grâce à la méditation, à la pratique, il enseignait la connaissance du contact. Qu’est-ce qui se passe en moi dès le contact, qu’il soit olfactif, visuel ou autre peu importe, avec les objets des sens ?
Par exemple est-ce que je vois telle situation dans sa réalité brute ou est-ce que je la déforme par tous mes présupposés, mes projections ou mes désirs. Quel genre de « choses » intérieures cette fois surgissent-elles, images, pensées, émotions au moment du contact ?
Ici, nous nous concentrons, en zazen, en kin hin, sur nos perceptions, et c’est complètement la pratique de la voie - Butsu Dô - et tout comme la marche du jeune samouraï dans le dojo, nous pouvons dire qu’il s’agit d’une étape. Mais c’est aussi, à chaque instant, ici et maintenant, l’occasion d’éveil. Peut-être pas le sublime et grandiose éveil, mais comme disait Deshimaru un petit satori, la vie est pleine de petits satori, de petits éveils, de petites portes, de petits accès à une dimension plus grande, un espace toujours en deçà de notre quotidien souvent inodore et blafard, une dimension non cachée, peut-être voilée, mais non inaccessible, proche, intime, subtile … Infiniment subtile.
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Puissant bushi
- Par sunyatazenconseil
- Le 11/10/2012
- Dans Contes et légendes
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Puissant bushi, grand seigneur des terres de l’ouest, au milieu de mes richesses, de mon bonheur, de mon jardin et de mes manuscrits précieux, j’étais enclin à trouver que tout ce qui avait trait à l’existence, à la nature humaine était puérile et incertain, à la fois touchant et immensément ridicule comme ces prêtes shinto vaniteusement sages, tour à tour lumineux et sombres, digne de respect et de moquerie.
Si mon regard se remplissait à la vue des fleurs de lotus flottant sur l’eau calme du lac où jouaient les carpes koï, se délectait du chatoiement bigarré de la lumière à travers les frondaisons et des agencements savants des maîtres jardiniers, si bien souvent tout ce qui procède de la nature me paraissait d’essence divine et sacrée, comme pénétré par l’ardeur d’une vie éternelle, d’autres fois, voire dans le même temps, je trouvais à ce paysage familier quelque chose d’équivoque, de dérisoire, d’irréel, une disposition à la décomposition, un retour inéluctable au chaos.
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S a m s ā r a
- Par sunyatazenconseil
- Le 19/08/2012
- Dans Contes et légendes
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Pour éviter qu'une goutte d'eau ne se dessèche, il suffit de la remettre à l'océan ...
Le samsāra dans le bouddhisme (source wikipédia)
Le samsāra est le cycle de renaissance et de souffrance dans lequel sont pris les êtres non éveillés. Ce cycle est sans commencement dans le temps, il se perpétue par l'accumulation du karma couplée à la soif d'existence, et s'achève pour chaque être dès que le nirvāna est atteint. À la différence des autres philosophies indiennes, ce n'est pas une "âme" qui parcourt le samsāra, chaque être n'étant qu'un processus impersonnel : ce n'est "ni le même, ni un autre" qui renaît. Alors que le bouddhisme theravada oppose samsāra et nirvāna, le mahayana affirme leur identité ultime.
Le samsāra peut aussi être interprété dans un sens moral :
Le mot samsāra ne se réfère pas, comme on le croit souvent, à un cercle sans fin d’une existence physique après l’autre. Il se réfère en réalité au cercle vicieux de trois éléments : le désir, l’action qui naît de ce désir et les effets qui résultent de l’action.
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Génération désenchantée
- Par sunyatazenconseil
- Le 07/08/2012
- Dans Contes et légendes
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Nager dans les eaux troubles
Des lendemains
Attendre ici la fin
Flotter dans l'air trop lourd
Du presque rien
A qui tendre la main? -
Le grand voyage de la vie
- Par sunyatazenconseil
- Le 19/07/2012
- Dans Contes et légendes
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Passant, passante, bonsoir,
J'ai trouvé le film Le grand voyage de la vie (vu sur ARTE hier soir) formidable. Tu peux le voir (ou le revoir) ICI.Le grand voyage de la vie
Installé dans sa maison située dans les collines de Toscane, avec son petit gompa* tibétain bâti au fond du jardin, Tiziano Terzani, ancien grand reporter atteint d'un cancer en phase terminale, se prépare à son dernier voyage, entouré des membres de sa famille. Ce globe-trotter passionné s'entretient avec son fils Folco de tous les sujets qui lui tiennent à coeur : son parcours atypique, ses voyages, ses engagements, l'état du monde, la politique, les religions, les philosophies d'Extrême-Orient et les valeurs morales qui devraient motiver les êtres humains. Il espère ainsi transmettre sa vision du monde ...
(Allemagne, Italie, 2010, 109 mn)
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L'éternité n'est pas de trop
- Par sunyatazenconseil
- Le 17/07/2012
- Dans Contes et légendes
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Laisse-moi pénétrer
Ton jardin,
Tel un rayon de lune.
Il éclairera tout
Sans rien bousculer.
Il effleurera
Les êtres qui y vivent,
Ayant souci cependant de laisser les échos,
Les parfums et les mouvements poursuivre leur élan,
Tout de fraîcheur innocente.
Femme
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Rencontrer un Éveillé - conte zen
- Par sunyatazenconseil
- Le 06/06/2012
- Dans Contes et légendes
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Rencontrer dans sa vie un Bouddha un Être pleinement Éveillé est le voeu de beaucoup de chercheurs ; ci-dessous un conte d'Henri Brunel illustre avec humour et profondeur ce que cela pourrait donner ...
Dans la lointaine terre du Levant, un clair matin de printemps, l'empereur déclara qu'il voulait rencontrer un Éveillé. Il confia cette mission singulière au plus dévoué des prêtres de sa cour : Kikuchi fut désigné. Ce dernier partit avec les feuilles nouvelles, et voyagea deux années durant. Pas un couvent, pas un temple qu'il ne visitât.
Il vit jusqu'aux ermites, qui vivaient au creux des forêts, dans les grottes au flanc de la montagne. Il croisa bien des saints hommes, mais comment être sûr que ce fussent là des Éveillés ?
Kikuchi était sur le point de renoncer quand il entendit parler d'un maître zen qui accomplissait des miracles. Ceux qui l'avaient approché louaient sans fin ses mérites. Celui-là, disait-on, est un véritable «Bouddha vivant».Quand le messager fut en présence du maître, il fut à son tour convaincu. Le saint homme semblait entouré d'un merveilleux halo de lumière...
" Maître, demanda Kikuchi, tout tremblant. Êtes-vous celui que je cherche à travers le pays, et que j'ai mission de présenter à notre bien-aimé empereur, êtes-vous un Éveillé ?"
- Non, répondit le sage, mais je connais celui que tu cherches !
- Où le trouverai-je, Maître ?
- Va jusqu'au pont des mendiants au bas de la ville ...
- Mais comment le reconnaîtrai-je ?
- C'est très simple : apporte avec toi des melons.
- Des melons... Maître ?
- Oui, des melons, offre-les ... Celui qui se jettera dessus le premier est l'homme que tu cherches. Il adore les melons.
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Quand j'ai faim ...
- Par sunyatazenconseil
- Le 03/06/2012
- Dans Contes et légendes
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Le moine s'assit près du maître et après avoir gardé un temps le silence, demanda ;
- "Sifu, faites-vous quelques efforts pour vous discipliner dans la pratique de la Voie ?"
- "Oui, j'en fais."
- "Comment ?"
- "Quand j'ai faim, je mange et quand je suis fatigué, je me repose."
Surpris le moine objecta ;
- "Mais n'est-ce-pas là ce que chacun fait ? Ne peut-on dire, en ce cas, que tous les humains s'exercent comme vous le faites ?"
- "Non."
- "Pourquoi ?"
- "Parce que lorsqu'ils mangent, ils ne mangent pas vraiment et pensent à mille et une choses et par cela se laisse troubler. Quand ils se reposent ils rêvent sans fin des rêves improbables et fuient la réalité du moment présent. Volià pourquoi ils ne font pas comme moi !"
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Dimensions intérieures
- Par sunyatazenconseil
- Le 27/05/2012
- Dans Contes et légendes
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L'homme est un livre. En lui toutes les vérités sont écrites, mais l'obscurité ambiante ne lui permet pas de lire cette science à l'intérieur de lui-même. Ce sera l'objectif du maître de lui révéler ses véritables dimensions intérieures.
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How deep is your love ...
- Par sunyatazenconseil
- Le 21/05/2012
- Dans Contes et légendes
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"Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas."
"La plupart confondent enseignement spirituel et Dharma du Bouddha. Le Dharma est illimité et la pratique, à sa mesure. Or, penser obtenir un quelconque bienfait de la pratique est lui assigner une limite et dans ce cas, il ne s'agit plus du Dharma. Les hommes, dit-on, aspirent à monter et répugnent à descendre. Ils aiment ce qui est en haut et n'aiment pas ce qui est en bas. Même si l'on récite inlassablement des "namu amida butsu", on doit le faire sans but, sans désirer une renaissance supérieure, sans craindre une renaissance inférieure. De même qu'il est chimérique de pratiquer zazen en vue d'obtenir ou de fuir quelque chose.
Le pouvoir du don véritable est illustré par une parabole intéressante ..."
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Amour Divin - part II
- Par sunyatazenconseil
- Le 19/04/2012
- Dans Contes et légendes
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Si j'en crois nos rêves sont siamois.
De l'occiput au sacrum nous sommes soudés, nos cortex s'interpénètrent, coïtent, se fécondent et accouchent du même fantasme. Nos langues habiles organes sexuels s'agitent, frétillent, remplissant le vide de chants sensuels. Nos essences se superposent, s'accouplent, tournent et se tressent dans d'improbables et fluides caresses. Un désir transcendé par les impossibles soulève chacun de nos atomes, sous cette poussée d'énergie vitale l'air devient érectile. Tu-je sommes lumière d'amour, anneaux d'amour clos au cocon de volupté. Le monde s'efface et disparaît. C'est nous qui brille dans la nuit éternelle.Comme une étoile.
Je n'ai besoin de rien d'autre que de ta semence dans ma tête. Éjacule tes flux dans mon con-cortex.
Ne bouge plus : rêve.
Ne bouge plus : je me déverse.Je ruisselle doucement du haut jusqu'en bas, lubrifiant ta colonne d'argent. Mon crâne est un roc fendu d'où coule une source intarissable. Je te donne mon eau. Je te nourris de mes rêves. Je suis matière morte mais énergie vivante. Je suis soleil.
Pour apprendre à ne plus brûler j'ai traversé l'univers et toutes les sagesses. Les mots m'ont porté, donné des ailes, mais aucun d 'eux n'a pu me retenir, m'empêcher d'avancer. Mon corps déhiscent a libéré l'esprit qui a libéré la chair.L'esprit est doux, la chair est bonne.
Rien de toi ne m'est secret et sous ton regard intérieur, je suis plus ouverte qu'aucune femme ne pourra jamais l'être. Dos à dos nous nous faisons pourtant face. Je suis tout entière ruée dans ma bouche à la tienne abouchée dans la chaleur humide d'un éternel baiser. Mon corps est une pieuvre par tous ses bras au tien amarré. Tous tes appendices sont plantés dans ma chair astrale.
Succion primaire.
Archaïque.
L'un en l'autre ployés, déployés.
Orgasme tournoyant.
Noués par le bas et le haut, Ouroboros peut enfin onduler.Désirée Thomé
Crédit Photos David HO
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Amour Divin - part I
- Par sunyatazenconseil
- Le 17/04/2012
- Dans Contes et légendes
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Quand l'Amour vous fait signe,
Suivez Le.
Bien que Ses Voies soient dures
Et rudes.
Quand Ses Ailes vous enveloppent,
Cédez-Lui.
Bien que la lame cachée
Parmi Ses Plumes puisse vous blesser.
Et quand Il vous parle,
Croyez en Lui.
Bien que Sa Voix puisse briser vos rêves
Comme le vent du nord dévaste vos jardins.
Car de même que l'Amour vous couronne,
Il doit vous crucifier.
De même qu'Il vous fait croître,
Il vous élague ... -
Eclat de Lune - chapitre X
- Par sunyatazenconseil
- Le 17/03/2012
- Dans Contes et légendes
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Vent des Steppes sortant des strates de ses rêves, ouvrit les yeux. Sa tête reposait doucement sur le ventre d’Eclat de Lune. Sur ces yeux encore pleins de sommeil, étaient fixés, tout près, des yeux bleus-gris, bons et merveilleux. Il ne bougea pas, les chaudes prunelles sombres déversaient amoureusement sur lui leur lumière. Alors sous ses regards étonnés, elle se mit à sourire de façon si charmante que lentement lui-même sourit également. La bouche de la princesse s’abaissa sur ses lèvres entrouvertes. Ils se saluèrent dans un tendre baiser qui, tout de suite, irrésistiblement, éveilla en lui, le souvenir de sa première rencontre avec cette femme qu’il n’avait jamais cessé d’aimer depuis …
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Avidité
- Par sunyatazenconseil
- Le 07/03/2012
- Dans Contes et légendes
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Le Maître des Filets était bienveillant et aimable, il menait sa vie avec modestie et austérité. Chaque fois qu'il prenait la parole ses mots étaient simples et limpides comme le cristal. Cependant leur signification était d'une profondeur extrême car il étudiait beaucoup et possédait une excellente mémoire.
Il poursuivait habituellement son raisonnement jusqu'à sa complète conclusion, n'en écartait aucune explication et ne suivait rien d'arbitraire. Lorsqu'il contait telle histoire du passé, c'était comme d'y être présents en personne, d'y assister de leurs propres yeux pour ceux qui l'écoutaient.
Son auditoire avait l'habitude de dire qu'une année passée en méditation solitaire n'était pas aussi profitable que l'écoute recueillie d'une seule de ses histoires.
On entendait dire également de par la province que de nature frugale et austère, il avait pris toutefois la liberté d'offrir des conversations spontanées et des enseignements sur le Dharma en échanges d'offrandes.
De nombreux moines et maîtres le critiquaient en cela. Ce à quoi il répondait avec un sourire débonnaire :
« Dîner de mets délicieux le matin et ne pas aimer l'addition le soir est là un sentiment humain ordinaire. Etant donné que votre esprit est tourné vers la grandeur de la question de la vie et de la mort, et que vous avez trouvé ici une île de paix et de solitude, vous devriez penser combien votre pratique de la Voie est insuffisante et combien éloignés vous êtes de la Compréhension Ultime ...
Comment pouvez-vous être encore concernés par l'avidité ? »
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Recueillement assis ; première expérience
- Par sunyatazenconseil
- Le 22/02/2012
- Dans Contes et légendes
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Voyage symbolique d'Eclat de Lune - Chapitre V - Recueillement assis
Au petit matin, Eclat de Lune se réveilla pleine d’une joyeuse attente et plus heureuse qu’elle ne l’avait jamais été.
« Il y a dans ce lieu, pensa-t-elle, une atmosphère de paix que je n’ai jamais ressentie ailleurs, sauf peut-être chez mon ami Tigre Bleu, dans sa résidence au bord du lac. Je suis si pénétrée de contentement que je redoute déjà l’heure de mon départ d’ici ! Toute la personne de mes hôtes respire une douceur et une sérénité qui les fait aimer à première vue et me donne à croire que je les connais depuis un an et non pas quelques heures. Je me demande quels enseignements va nous donner ce modèle de tolérance et de compassion ; il ne sera pas un maître implacable, si j’en juge par son discours de l’autre nuit, si indulgent à nos erreurs, si différent des austères maximes que j’ai lues dans divers ouvrages ! »
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Bodhisattva's nature
- Par sunyatazenconseil
- Le 03/01/2012
- Dans Contes et légendes
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Dans la province du Sichuan un vieux maître du tchan avait pour habitude de méditer profondément près d'une source aux eaux vertes et translucides. Apercevant, tout à coup un scorpion en difficulté dans un léger tourbillon, il plongea promptement sa main dans l'eau. Bien évidemment le scorpion le piqua et la douleur fût si vive que le moine laissa tomber la bestiole qui continua à se noyer. Le maître fit une nouvelle tentative et à nouveau le scorpion le piqua lui faisant lâcher prise une seconde fois.
Un disciple ayant observer la scène, s'approcha et dit :
" Pardonnez-moi Sifu, mais ne comprenez-vous pas qu'à chaque fois que vous tenterez de le sortir de son infortune, ce scorpion vous piquera ?"Sans se retourner ; le maître répondit au jeune moine :
" La nature du scorpion lui dicte qu'il est nécessaire de piquer, la mienne invariablement, m'enjoint de le sauver".
Alors ramassant une petite branche fourchue le maître saisi l'animal et le tira hors de l'eau. Puis se tournant vers le moine il dit :
" Ne change pas ta nature, même si quelqu'un te fait du tort, prends juste des précautions. Certains courent inlassablement après le bonheur, d'autres le créent ici et maintenant ; Quand la vie te donne mille raisons de te lamenter, montre que tu as mille raisons de sourire. Occupe toi plus de ta conscience que de ce que pensent ou font les autres."
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Esprit originel
- Par sunyatazenconseil
- Le 11/08/2011
- Dans Contes et légendes
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D’une extrême fluidité l’énergie de za zen imprègne tout le système nerveux, l’équilibrant d’une manière favorable à l'épanouissement de tout être, qui sensible, s’ouvre à son action. De cet équilibre et de lui seul dépend notre bien-être vital sur les plans psychologique et physiologique.
Voilà la condition indispensable pour réaliser un accord parfait avec son semblable, exerçant ainsi chez les autres une bienveillante influence ...
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Calme mental
- Par sunyatazenconseil
- Le 16/06/2011
- Dans Contes et légendes
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Les 9 étapes joliment illustrées du chemin qui mène au calme mental selon la philosophie tibétaine.
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Esprit de l'eau
- Par sunyatazenconseil
- Le 03/06/2011
- Dans Contes et légendes
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Elle se dit parfois qu'elle ne sait plus rien,
Qu'elle n'a plus rien à dire,
Les mots s'étouffent avant d'avoir pris leur souffle.
Elle a trop longtemps marché,
Traversé trop de villes et de forêts ;
Elle a gravi trop de montagnes et parcouru trop de déserts ;
Rencontré trop d'hommes et de femmes.
Elle a surtout trop abandonné.
Tout se presse dans sa tête , s'entrechoque et s'étreint.
Il est alors temps de retrouver l'Esprit de l'Eau,
Sa plénitude.
Boire à même la feuille,
Un rite,
Yeux fermés , bouche ouverte.
Conscience libérée , corps détendu.
Elle recouvre sa mémoire et un sens à la vie ...
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Relation maître / disciple - Eclat de Lune
- Par sunyatazenconseil
- Le 01/04/2011
- Dans Contes et légendes
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Levés de bonne heure, « Vent des Steppes » et « Eclat de Lune », descendirent, guidés par « Bracelet de Jade », une centaine de pas sur le versant droit de la colline, où la forêt était très dense et la sente soustrait à la vue par un fouillis de hautes fougères, malaisée à suivre. Pleins d’espoir et d’ardeur, mais non sans un léger sentiment de crainte, ils débouchèrent enfin sur un petit promontoire dominant une ravissante mare d’eau verte et transparente. Les attendait là, « Dix Mille Années », paisiblement assis. Les voyant approcher, le maître se leva, vint en souriant au-devant d’eux, et leur adressa d'emblée quelques paroles énigmatiques et bien choisies ...
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Un jour une vie
- Par sunyatazenconseil
- Le 24/02/2011
- Dans Contes et légendes
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Le monarque Ramaswami dirigeait sa province depuis peu. Apprenant la venue sur ses terres du Bienheureux et de son sangha, il envoya un émissaire afin de le faire venir à sa cour accompagné d'un de ses disciples dont la réputation de divinateur ne faisait que grandir dans tout le royaume.
- Parfait prêcheur du dharma, on dit de ton moine que son œil perce à merveille la trame du futur. Comme tu le sais je suis un jeune souverain et je m’interroge sur mon avenir.
Et s’adressant au disciple du Bouddha ; Que vois-tu moine ?
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Faux départ (centième billet du blog)
- Par sunyatazenconseil
- Le 18/02/2011
- Dans Contes et légendes
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Une vieille légende hindou raconte qu'il y eut un temps où tous les hommes étaient des dieux mais ils abusèrent de leur divinité et Brahma leur maître décida de leur ôter le pouvoir divin et de le cacher dans un endroit où ils leur seraient impossible de le trouver ...
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Silence et immobilité peuvent triompher
- Par sunyatazenconseil
- Le 28/01/2011
- Dans Contes et légendes
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Un jeune moine va de temple en temple porter un message. Non loin de sa destination, il doit traverser un pont. Et sur ce pont, il y a un guerrier brigand qui, l’air féroce, lui barre le chemin.
" S’il vous plaît, laissez-moi passer, demande le petit moine, je dois porter ce rouleau au temple."
- Non, dit le brigand, tu dois te battre avec moi.
- Mais je ne sais pas me battre …
- Alors tu vas mourir.
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Pacha mama
- Par sunyatazenconseil
- Le 28/11/2010
- Dans Contes et légendes
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Croire qu'en dehors de nous le monde et la matière sont inanimés est une erreur de perception. Nous sommes tellement repliés sur nous-mêmes, tellement enfermés dans nos habitudes que nous ne savons plus voir. L'univers entier est tissé d'esprits qui peuvent agir, reliés les uns aux autres par un phénomène de résonance cosmique. C'est nous qui nous croyons isolés, séparés. L'univers ne se sent pas séparé.
IL EST.
Préceptes de vie issus de la sagesse amérindienne
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Monk ... ey
- Par sunyatazenconseil
- Le 07/11/2010
- Dans Contes et légendes
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Il y a bien longtemps vivaient sur un des trois versants de la montagne noire 500 sages, sur un autre 500 ascètes et sur le troisième 500 singes.
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Ombre du Tao
- Par sunyatazenconseil
- Le 22/10/2010
- Dans Contes et légendes
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Le moine dit à son ombre :
- Quand je bouge, tu bouges et quand je m’immobilise tu fais de même. Ne trouves-tu pas cela déprimant de n’avoir aucune liberté propre ?
- Bien au contraire, chuchota l’ombre à l’oreille du novice, sans aucun choix à faire, mon esprit est toujours serein. Tout ce que j’ai à faire c’est te suivre. Tu ne peux imaginer qu’elle joie est la mienne.
- Mais comment peux-tu savoir, rétorqua le moine, que mes actions sont toujours justes ? D’où te vient pareille confiance ?
Ombre dit :
- Que je te fasse confiance ou non, que tes décisions soient bonnes ou non, si tu bouges, je bouge ! Alors à quoi bon me lamenter ? Et tu sembles ignorer, jeune moine, que tu es toi-même assujetti au bon vouloir du Tao …
- Que veux-tu dire, ombre ?
- Quand le Tao bouge, tu bouges, quand il s’arrête, tu t’arrêtes. Ainsi, plus qu’à toi, c’est au Tao lui-même que j’accorde toute mon attention.
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Les huit vents de l'univers
- Par sunyatazenconseil
- Le 18/10/2010
- Dans Contes et légendes
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Un jeune maître ayant traversé le Yang-Tsé-Kiang rendit visite à un vieil ermite t'chan. Ce dernier étant absent, il attendit un moment puis finalement repartit sans oublier d’écrire ces quelques mots :
« Moi, le grand maître immuable que même les huit vents de l’univers ne peuvent déplacer d’un pouce, je suis venu te voir. »
Lorsque le vieux sage fut de retour, il calligraphia à la suite :
« Tout ce que tu dis ne vaut pas pet de lapin ! »
Et renvoya le tout à son auteur. Furieux, le maître retraversa le fleuve, entra en trombe dans la hutte de l’ermite et l’apostropha vertement :
- « Pour qui te prends-tu ? Comment peux-tu me tenir un tel discours ?!
- Ainsi, dit l’autre calmement, un simple pet a suffi pour te faire traverser le grand fleuve, à toi qui défies les huit vents de l’univers de te faire bouger d’un pouce ! »
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Les neptuniens
- Par sunyatazenconseil
- Le 09/10/2010
- Dans Contes et légendes
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On reconnaît les Neptuniens à leur regard haute-mer, traversé de longues strates d’or. A leur peau translucide, leur chair légère, qui ne doit jamais oublier de s’agripper aux branches rose de leur faible ossature, pour ne pas être emportée comme fétu par les courants d’air.
Un Neptunien distrait peut très bien disparaître dans la seconde, délité par le soupir d’un moineau.
Leur belle tête contemplative est souvent penchée dans l’attente, cette tendre gravité des marguerites semées en tâches claires aux champs pourpres de l’été. Communément, cette tête délicate est surmontée de filaments nitescents, qu’un moindre mouvement fait onduler. Le hasard que l’on nomme parfois « dieu » sur certaines planètes, a voulu que les Neptuniens puissent voir clair partout et par tous les temps, au travers de tous les masques, de tous les leurres. Quoi que vous affirmiez, si vous mentez, le Neptunien verra rosir votre cœur, se troubler votre âme. Pas d’aplomb qui tienne devant leur immense regard pers couché d’or. Le dessin tremblé d’une ébauche de sourire sur leurs lèvres dit la compassion dont ils sont pétris. Ce sourire qui exprime la compréhension globale, et qui est un pardon instinctif, c’est-à-dire, non souillé de tractation. Quoi que vous fassiez, le Neptunien ira en chercher, tout au fond de vous-même, plus que l’évidence grossière. La raison d’une mauvaise action n’est que la fleur sombre au bout de la tige. Le Neptunien ira toujours bêcher, car ce qu’il veut voir c’est la racine. Et sur la racine, toujours –ou presque- il découvre la blessure native par où se propage l’infection.
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Dragon silencieux
- Par sunyatazenconseil
- Le 13/09/2010
- Dans Contes et légendes
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Dans l’ancienne province du Zhuang trois malandrins s’étant fait passé pour de prestigieux maîtres du Ch'an vivaient confortablement de la crédulité de la population.
L’un d’eux se faisait appelé le « Dragon Silencieux », parfaitement inculte et profondément stupide, il s’en remettait toujours à ses deux compères - plus versés dans l’art des mots - pour fournir aux visiteurs des explications alambiquées sur le Tao ou sur leurs problèmes du moment.
Ainsi, en public, n’ouvrait-il jamais la bouche. Cela impressionnait beaucoup au point que sa réputation ne faisait que grandir . Les dons affluant, les trois faux moines exultaient ...
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Vie antérieure
- Par sunyatazenconseil
- Le 08/09/2010
- Dans Contes et légendes
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Sur le champ de bataille, un coup de tonnerre éclata et le ciel se couvrit de nuages très noirs.
Alors une ondée de pluie et de grêle ravagea les feuilles des arbres aux alentours,
et des tornades de vent secouèrent la forêt comme si la fin du monde approchait.
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Instant présent
- Par sunyatazenconseil
- Le 03/09/2010
- Dans Contes et légendes
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La sagesse est de voir
La beauté dans l'ordinaire
En s'accommodant du monde
Tel qu'il est
Il n'y a de trésor
Que l'instant présent.
Santôka Taneda - Moine et poète (1882 - 1940)