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Durant nos vies trop brèves,

Ne plus être

L'ombre de Soi-même ...

Retour sur le fameux séminaire qui s'est tenu à ZINAL en Suisse en septembre 1975.

Maître DESHIMARU en compagnie du maître de KENDO YUNO (8ième dan) en termes vifs et imagés, parle de la relation entre ZEN et ARTS MARTIAUX.

Comment diriger notre esprit ?

Cela relève du Zen, et non plus de la seule technique des Arts Martiaux. Les Arts Martiaux plus le Zen, c’est le Budo japonais. Comment éduquer notre esprit et apprendre à le diriger ? Kôdô Sawaki parla de “Kyu Shin Ryu”, le secret du yawara, transmis traditionnellement par cette école dans un document dont un chapitre traite de l’esprit tranquille.

Voici ce chapitre : 

“La vraie technique du corps, le wasa de cette école de Yawara, doit être la substance de l’esprit. La substance est l’esprit. Il ne faut pas regarder le corps de l’adversaire, mais il faut diriger notre propre esprit. 

Il n’y a pas d’ennemi. 

L’esprit est sans forme, mais parfois il peut en avoir une : cela est identi­que en zazen ! 

Parfois on peut saisir notre esprit, mais parfois, c’est impossible. Quand l’activité de l’esprit remplit le cosmos, qui est l’espace compris entre le ciel et la terre, et quand nous savons saisir la chance qui se présente, alors nous pou­vons disposer de tous les événements changeants, éviter tous les accidents et attaquer les dix mille choses en une seule”. 

Sans commentaire, c’est un peu difficile à comprendre ...

Le vieil arbre mort au cœur de la montagne
Précipite son corps
Au dessus de l'abîme sans fond.
Poli par le vent,
Lavé par la pluie,
Dénudé par la tempête,
Il a traversé dix mille hivers ...

"Je suis de toute évidence.

Simple constat.

Voilà.

C'est tout.

Lorsqu'on détourne son attention du spectacle permanent du monde, que l'on cesse de fabriquer quoique ce soit avec ses mains ou son esprit tout en restant intensément présent à soi-même, que perçoit-on? Un "Je suis" de toute évidence s'impose à nous sans mots. On l'éprouve, on le sait sans avoir recours à la pensée. Simultanément, l'on découvre que ce "je suis", né du silence, n'est pas différent de tous les je suis du passé du présent du futur réunis ici maintenant dans l'instant. Je n'ai jamais cessé d'être cela, même en rêvant, même en dormant."

...

Lise Médini

Lise Médini - Qui a dit j'aime

Coeur humain et Saint Valentin

Senseï Deshimaru a reçu de son maître Kôdô Sawaki  les noms d'ordinations suivants ;

MOKU DO TAI SEN

MOKU : le silence,

DO : le lieu, le temple,

Mais Deshimaru répétait à l'envie ne pas être tellement silencieux car toujours en train de parler, d'expliquer ... Dans MOKU DO, le DO est également celui de KO DO mais ce dernier kanji DO signifie La Voie.

KO : la promotion, faire naître, apparaître, réapparaître.

Ainsi le nom de son maître signifie la promotion de La Voie, promouvoir La Voie, c'est-à-dire rajoutait Deshimaru, quelque chose d'actif, une action. Alors que MOKU DO - temple du silence, induit une certaine passivité. Mais les deux sont nécessaires, complémentaires et indispensables à la transmission du zen.

Dans le zen l'action est pertinente si elle trouve sa résonnance dans un creuset indispensable à perpétuer son écho ... indéfiniment!

"Le zazen doit créer la sagesse de notre vie ; La très belle vie de celui (ou celle) qui pratique zazen est impossible à détruire.

Je vous en prie,

Comme les gouttes de pluie,

Continuez zazen.

Alors ce zazen deviendra,

Inconsciemment,

Naturellement,

Automatiquement,

Le Grand Mérite."

Mokudo Taisen Deshimaru

Projet E Gyo Ji à Brive La Gaillarde

Centre zen

Forum

"Esse est percipi aut percipere" (Être c'est être perçu ou percevoir)

...

"Je vois cette cerise, je la touche, je la goûte, je suis sûr que le néant ne peut être vu, touché ou goûté : la cerise est donc réelle. Enlevez les sensations de souplesse, d'humidité, de rougeur, d'acidité et vous enlevez la cerise, puisqu'elle n'existe pas à part des sensations. Une cerise, dis-je, n'est rien qu'un assemblage de qualités sensibles et d'idées perçues par divers sens : ces idées sont unies en une seule chose (on leur donne un seul nom) par l'intelligence parce que celle-ci remarque qu'elles s'accompagnent les unes des autres. Ainsi quand le palais est affecté de telle saveur particulière, la vue est affectée d'une couleur rouge et le toucher d'une rondeur et d'une souplesse, etc. Aussi quand je vois, touche et goûte de ces diverses manières, je suis sûr que la cerise existe, qu'elle est réelle : car, à mon avis, sa réalité n'est rien si on l'abstrait de ces sensations. Mais si par le mot cerise vous entendez une nature inconnue, distincte, quelque chose de distinct de la perception qu'on en a, alors certes, je le déclare, ni vous, ni moi, ni aucun autre homme, nous ne pouvons être sûrs de son existence."

...

Dialogue entre Hylas et Philonous - Evêque G. Berkeley - 1685 - 1776

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Ce que nous appelons désir n'est pas seulement l'attachement aux richesses,

L'obsession de l'or et de l'argent.

Quand l'oreille entend les sons,

C'est le désir.

Quand le nez sent les parfums,

C'est le désir.

Quand une seule pensée surgit,

C'est encore le désir.

Qu'une seule pensée apparaisse,

Il y a déjà bien et mal,

Juste et faux,

Beau et laid,

Nous acceptons ou nous rejetons.

A cet instant le corps charnel prend naissance ...

Comprendre !?!

... Mais il n'y a rien à comprendre, rien à prendre, pourquoi ne pas plutôt donner ... S'abandonner ?

"Aimer, c'est vivre avec ce corps d'humain limité, douloureux, ce qui est au-delà de l'humain". Aimer, c'est réaliser la Vie de Bouddha ; Ici ... Maintenant.

Tout de suite.

Au-delà de soi, au-delà de notre petite vie d'insecte, de notre passé, de nos plantages, de nos errements, au-delà du par-delà ...