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Deux vies
- Par sunyatazenconseil
- Le 29/09/2014
- Dans ZEN
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Il nous faut être attentif à comment se déroule notre existence. La vie est pareille à un éclair dans le ciel, une bulle à la surface de l’eau. Il n’y a pas de temps à perdre, chaque moment est important, aucun instant ne doit être négligé, aucun ne reviendra, aucun ne pourra être modifié. La fugacité de la vie est un koan, un grand koan. Comment concilier la pratique de zazen, profonde et solitaire, dépouillée et parfaite, silencieuse et tranquille, avec les activités trépidantes de notre vie de tous les jours ?
Comment prendre soin des deux avec douceur, compréhension et énergie ?
Justement l’ultime enseignement réside dans la pratique interdépendante de ces deux aspects. Par l’attention, la concentration, l’observation notre ouverture à la réalité croit à mesure que notre phénoménal égoïsme diminue.
Un moment d’inattention peut être catastrophique, notre vie peut basculer dans les tourments sans nom en une fraction d’instant. A quoi servirait un grand voyage si nous ne regardions pas le paysage traversé avec acuité, avec l’œil du photographe ?
Il nous faut tirer les enseignements de notre vie et alors l’alchimie merveilleuse entre zazen et vie quotidienne opère.
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Ombre du Tao
- Par sunyatazenconseil
- Le 28/09/2014
- Dans Contes et légendes
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Le moine dit à son ombre :
- Quand je bouge, tu bouges et quand je m’immobilise tu fais de même. Ne trouves-tu pas cela déprimant de n’avoir aucune liberté propre ?
- Bien au contraire, chuchota l’ombre à l’oreille du novice, sans aucun choix à faire, mon esprit est toujours serein. Tout ce que j’ai à faire c’est te suivre. Tu ne peux imaginer qu’elle joie est la mienne.
- Mais comment peux-tu savoir, rétorqua le moine, que mes actions sont toujours justes ? D’où te vient pareille confiance ?
Ombre dit :
- Que je te fasse confiance ou non, que tes décisions soient bonnes ou non, si tu bouges, je bouge ! Alors à quoi bon me lamenter ? Et tu sembles ignorer, jeune moine, que tu es toi-même assujetti au bon vouloir du Tao …
- Que veux-tu dire, ombre ?
- Quand le Tao bouge, tu bouges, quand il s’arrête, tu t’arrêtes. Ainsi, plus qu’à toi, c’est au Tao lui-même que j’accorde toute mon attention.
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Devenir moine
- Par sunyatazenconseil
- Le 25/09/2014
- Dans ZEN
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Devenir moine est la meilleure et la plus haute méthode pour unifier le corps et l'esprit avec la Voie ; car couper vos cheveux signifie couper la racine de vos désirs.
Si vous coupez la racine de vos désirs, votre vrai visage peut être trouvé.
Changer de vêtements signifie se retirer du monde des souillures.
Si vous vous retirez du monde des souillures, vous pouvez certainement obtenir la Vraie Liberté.
C'est pourquoi, parmi tous les B o u d d h a s, aucun n'a réalisé la Voie en menant une vie de famille, et parmi les maîtres de la transmission, pas un seul n'a manqué de prendre la forme d'un moine.
Parmi tous les mérites, devenir un vrai moine est le plus haut. Par exemple, il est dit dans un sutra que bâtir une pagode aux sept trésors plus élevée que les trente trois paradis est bien sûr un bon mérite, mais cela ne dépasse pas le centième du mérite de devenir moine.
Ce mérite ne peut être évalué ni comparé car une pagode précieuse peut être détruite et réduite en miettes. Sa forme ne peut durer éternellement mais le mérite d'être moine se répand et augmente jusqu'à produire le Fruit du Bouddha, et ce mérite ne peut être perdu même pendant une éternité.
Aussi, même si vous n'abandonnez pas votre corps lui-même, vous pouvez immédiatement aller au delà de la dimension des gens ordinaires. Mais même si vous ne pouvez pas obtenir le satori, vous devenez un vrai et complet Enfant du Bouddha.
Vous pourrez devenir la personne la plus élevée et la plus respectée de toute l'humanité. A partir de votre vie de transmigration, dans les six mauvais chemins, vous pourrez expérimenter une vie éminente.
Veuillez considérer que maintenant vous pouvez immédiatement changer votre corps et votre esprit qui est en mutation, et naître immédiatement dans la Terre de Bouddha qui est éternelle, ne disparaît jamais et est au-delà de la naisssance et de la mort.
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Un temps pour soi
- Par sunyatazenconseil
- Le 22/09/2014
- Dans ZEN
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Bienvenue sur le site SUNYATA ZEN CONSEIL
Nous vous proposons des séances de méditation (zazen) hebdomadaires,
chaque Lundi, Mardi et Mercredi,
à Brive-La-Gaillarde.
Accueil et initiation (les mardis et mercredis) tout au long de l’année.
Séances collectives hebdomadaires,
Voir rubrique MEDITATION
Séances individuelles sur rendez-vous.
Za Zen (litt. méditation assise) nous enseigne comment examiner notre propre processus de perception avec une redoutable efficacité. Nous observons ainsi l’apparition de la pensée et de la perception avec un sentiment de détachement serein. Nous apprenons à voir nos propres réactions aux stimuli (internes et externes) avec calme et clarté.
Alors nous commençons à nous voir réagir sans être pris systématiquement dans la réaction elles-même. Zazen est un apprentissage qui nous ouvre profondément à une (nouvelle) vision de la Réalité "telle qu’elle est" vraiment. Cette ouverture s’accompagne de l’approche originale et déconcertante (dans un premier temps) d’un aspect central de notre vie qui est : « moi ».
En effet l’examen « sans objet » nous révèle que nous fonctionnons de la même façon avec « moi » qu’avec nos perceptions. Nous avons pris un ensemble continu et fluide de pensées, d’émotions, d’images et de sensations et l’avons agrégé dans une construction mentale affublée de l’étiquette « moi ».
Les années s’accumulant nous l’avons considéré de plus en plus comme une « entité » statique, permanente, séparée de toutes les autres Immanquablement nous la plaçons (voulons ?) comme « quelque chose » qui serait « en-dehors » de ce processus universel de changement …
Alors nous nous désolons de nous sentir aussi seul.
Nous feignons d’ignorer notre connexion évidente avec notre environnement et avec tous les êtres sensibles, et nous décidons d’en obtenir toujours davantage pour « moi », davantage de ceci, davantage de cela, nous tâchons de boucher, vaille que vaille, tous les trous de cette carlingue déglinguée qui au fil du temps prend l’eau de toute part …
Alors, nous nous étonnons de ce que le monde tout autour soit aussi cupide, insensible et stupide.
Chaque mauvaise action, chaque parole blessante, chaque exemple de faiblesse de cœur provient de ce faux sens du « moi » perçu comme distinct de tout le reste. Faire sauter l’illusion de ce seul concept et la vie prend une autre perspective !
Mais il ne faut pas s’attendre à y parvenir du jour au lendemain, sans effort. Nous passons notre vie entière à construire et entretenir ce « moi », à le renforcer avec chaque pensée, chaque mot, chaque action. Il ne va pas s’évanouir instantanément, mais il s’atténuera si nous y consacrons suffisamment de temps et d’attention …
Un temps pour soi.
Zazen est un « procédé » par lequel le "moi" est dissous. Peu à peu, naturellement, automatiquement, inconsciemment. Nous l’effritons, simplement en l’observant.
Le concept « moi » est un processus. C’est quelque chose que nous faisons. Avec zazen nous apprenons à voir ce que nous faisons pendant que nous le faisons et comment nous nous y prenons pour le faire …
Alors le « moi » bouge et s’estompe, passant comme un nuage dans un ciel devenu limpide. Nous nous trouvons dans l’état d’esprit ou nous pouvons lui faire jouer son rôle ou non, en fonction de ce qui paraît approprié à la situation …
L’obligation est partie.
Nous avons le choix.
Activité de conseil et d’accompagnement pour entreprises, groupes, associations, …
Voir rubrique CONSEIL
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Sentier Le Racou Collioure
- Par sunyatazenconseil
- Le 20/09/2014
- Dans Méditation marchée
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La marche est une véritable méditation. Dans ce monde assoiffé de vitesse où nous courons sans cesse, broyés par nos pensées, nous pouvons là, recouvrir le sens perdu de nos déambulations en apprenant à les rendre vivantes. Depuis les âges les plus reculés, en effet, réside dans la marche une approche simple et directe de ressourcement.
Comme avec la méditation assise silencieuse (zazen), l'attention bienveillante et globale tant aux processus mentaux via la concentration sur sa respiration qu'à notre environnement immédiat nous conduit naturellement vers un état de quiétude intérieure nous permettant de faire "un" avec la réalité.
"L'esprit du paysage et mon esprit se sont concentrés et, par là, transformés de sorte que le paysage est bien en moi".
Shi Tao
Marcher, méditer ; un chemin de vie pour l'Être ... -
C'est en nous, 07 septembre ...
- Par sunyatazenconseil
- Le 07/09/2014
- Dans Anniversaire(s)
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07 septembre 1993
...
Il y a des choses que je ne dis a personne
Alors
Elles ne font de mal à personne
Mais
Le malheur c'est
Que moi
Le malheur, le malheur c'est
Que moi ces choses je les sais
...
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Reprise KENDO au dojo municipal de Brive
- Par sunyatazenconseil
- Le 05/09/2014
- Dans KENDO
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Saison 2014 - 2015 de KENDO
au DOJO municipal de BRIVE LA GAILLARDE
Nouveaux horaires d'entraînements hebdomadaires ;
Les Lundis et Mercredis de 20h30 à 22h00
Renseignements sur place ou via le site de l'UJCB
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Wanshi Shôgaku
- Par sunyatazenconseil
- Le 26/08/2014
- Dans Des hommes et des dieux
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Wanshi Shôgaku est un célèbre moine chinois qui vécut au douzième siècle, soit un siècle avant Dôgen. Il était devenu moine dès l'âge de onze ans. Ce patriarche du tchan (zen) insistait sur la pratique de zazen sans bouger, immobile comme un arbre.
C'est sur cette pratique que nous continuons à nous concentrer au dojo ; bassin bien basculé vers l'avant, genoux résolument enracinés au sol, colonne vertébrale étirée vers le ciel .... Sans bouger le corps quels que soient les phénomènes qui se manifestent mais aussi sans "bouger" l'esprit, c'est-à-dire sans s'accaparer les pensées, les images qui traversent nos crânes.
Lorsque nous pratiquons ainsi, l'esprit retrouve naturellement son caractère vaste, illimité.
Wanshi a dit :
Si cela advient, à ce moment le véritable corps et le véritable esprit de datsu raku (en japonais datsu signifie enlever et raku rejeter) sont automatiquement réalisés. Observer ses pensées n'est pas les identifier par l'étude psychologique. Maître Wanshi disait qu'il nous fallait "comprendre sans toucher l'objet", c'est-à-dire, voir sans regarder, comprendre intuitivement, c'est cela l'esprit du profond samadhi, la complète absorption avec la Réalité!
Wanshi Shôgaku parle ainsi d' "abandonner l'ego et nier l'opposition entre soi et les autres."
Dépasser toute dualité, ne pas s'attarder sur l'observation des phénomènes, les laisser s'évanouir dans le vaste ciel.
Demeurer dans la quiétude parfaitement immobiles. Voilà là l'enseignement d'une gigantesque liberté ...
En définitive, quoi qu'il advienne, quels que soient nos idéaux, ou idées, etc ... les nuages finissent toujours par se dissiper, laissant apparaître un horizon vaste et pur dans lequel volent librement les grues sauvages.
Alors, je vous en prie, ne bougez pas, ne suivez pas vos pensées, expirez paisiblement profondément ...
A la fin, de toute façon, il nous faudra tout abandonner!